[RP] Mission Colombie : Un dîner d'officiers ... Et d'écuyer

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville, tout comme Tornade, se retint de rire lorsque le visage de Benoît devint rouge de colère et que les traits se contractèrent. Il se retint de nouveau lorsque Jacquot la Fripouille tenta de faire oublier à son maître qu'il avait volé un uniforme d'officier. Puis il tapote l'épaule de l'écuyer.

- Mestre Jacquot ? Mes épousailles ont étés célébrées il y a bien longtemps et Dame Victoire n'était pas ma ... Euh ... Pouliche, c'est ça ? Lors de la cérémonie. Cette soirée est simplement l'occasion de festoyer avant de s'en aller guerroyer. Me comprenez-vous, Mestre ?

Puis un jeune homme aux habits simples arrive et le médecin-major abandonne Jacquot pour s'intéresser au nouvel arrivant. Il écoute attentivement et enfin le légionnaire vient le saluer. Auberville rend sa poignée de main chaleureuse et répond :

- Monsieur Iglesias, c'est un plaisir de vous rencontrer. J'ai très vaguement entendu parler de vous. Alors mieux que les flopées de mots entendues dans le voyage de Georges Town jusqu'à Angostura, cette soirée va être l'occasion que nous nous connaissions ou plutôt que nous apprenions à nous connaître. Quoi que j'ai cru voir votre tête il y a fort longtemps dans une rue de Saint-Denis ... Oh j'ai peut être confondu, je ne passais que rarement à Saint-Denis. Seulement pour diriger les cours de médecine légale à vrai dire. Mais je parle beaucoup trop !

Un rire contre lui-même puis un sourire à la plaisanterie d'Enriqué et ce dernier reprend. Auberville répond une nouvelle fois.

- Pour ma part je vous remercie d'être venu à ce dîner ... N'ayez crainte pour vous, si je vous trouvais sous mon scalpel, je ferai très attention. Je soigne le patient comme un roi, peu importe sa condition sociale et mes relations avec lui.

Et un nouveau sourire, tandis qu'Enriqué s'en va pour saluer l'écuyer.

( Posté par Victoire )

Citation :

Général il ne tient qu’à vous si vous nous autorisez de temps en temps à quitter nos brodequins et nos vareuses, nous nous en satisferions bien, n’est-ce pas Tornade?

Je regardais le capitaine et Tornade danser. Ils allaient bien ensemble. Un beau couple qui devrait s’épanouir et tenter de recréer une famille.
Jacquot et son arrivée tonitruante cassa la magie de l’instant. Il allait prendre surement une bonne rincée.

Capitaine, il a fait quelques efforts, voyez le. Il a même pris un bain!

J’en étais là de mes déductions quand Louis remettais les idées de Jacquot en place, et nous remettez le médecin et moi à la notre, c'est à dire
lui veuf et moi ...Célibataire ou vieille fille au choix.
A vingt ans ne pas être mariée ou ne pas être nanti d'un fiancé ou d'un amant tenait de la tâche.

Un jeune homme arrive. Il est beau comme savent l'être ces jeunes gens inconscients de la beauté du diable et de leur prestance
naturelle. Pour ceux là, il n'est pas besoin de s'habiller richement. Ils se suffisent à eux même. Malgré tout il s'avance faussement assuré.
Je lui souris et le salue d'une inclinaison de la tête.

Merci Monsieur Iglesias pour le compliment. L'honneur est pour moi. Mais appelez moi Victoire, le madame me fait l'effet d'être une vieille matrone.

Mais où s'était-il caché celui là. elle ne l'avait pas aperçue depuis qu'elle était en Guyane.

Dés lors que Jacquot s'essaie à la plaisanterie bavassant de tubercules, la blonde lève prunelles au ciel mais se garde néanmoins de soupirer pourtant, ce n'est l'envie qui lui manque. Le manant est rusé, pire qu'un renard, il trouve toujours parade à ses frasques là, il se met à flatter Benoit, s'il n'y avait point Victoire et Louis, Tornade lui aurait déjà flanqué un grand coup de bottine dans le séant. Elle se contente donc de sourire en coin et se voit bien vite confortée en ses intimes pensées, en effet, Benoit oblige cette Fripouille à entrer en profonde révérence devant la jolie brunette, la Commandante sourit. Sourire bien vite effacé quand elle apprend que Jacquot a manqué de mettre le feu en cuisines et qu'il menace de s'en prendre au Chef. Le voilà qui se tourne vers elle.

" Oh non, que va t-il encore faire ? A quoi vais-je avoir droit cette fois ? S'il ose porter ses mains sur moi, je le baffe, ça lui apprendra ! "

Le fourbe la complimente, la jeune femme ne peut s'empêcher de remettre à sa place le malotru.

Mes douces pelures comme tu dis Jacquot, m'appartiennent alors ne t'avises surtout point de pénétrer en ma cabine afin de les renifler ! Afin de lui ôter toute envie et tentation, Tornade se dit qu'un léger mensonge de complaisance ne fait point de mal en ce cas là.

D'ailleurs, pour ta gouverne, saches que je ne suis point seule en ma cabine, j'ai un excellent gardien et celui-ci a le nez fin ... Tu t'approches, il mord !!!

Point vraiment un boniment puisqu'elle a volontairement omit de donner précisions quant à son fameux gardien. Lorsque Jacquot évoque le mariage du Docteur et de Victoire, Tornade pouffe de rire puis se reprend immédiatement leur laissant le soin de répondre à l'idiot.

Jacquot, il suffit maintenant ! Je t'ai déjà dit que Messire Benoit et moi n'étions point ... Oh et puis zut !

La blonde ne fini point sa phrase et préfère se taire, laissant l'ignare en sa bêtise, sur ses entre-faits arrive le bel Enriqué, elle sourit inclinant légèrement la tête et laisse le jeune homme se présenter de lui-même et procéder aux salutations d'usages. Lorsque vient son tour, nouveau sourire.

Ravie de vous voir Enriqué.

Tandis que le jeune homme continue de s'adresser à Benoit puis à Louis, Tornade en profite pour murmurer tout bas à Victoire.

Je suis heureuse de ne point porter uniforme ce soir ... Cela sera beaucoup plus pratique pour valser car vous je ne sais point mais moi, ma vareuse m'empêche de me mouvoir à mon aise. Que de cavaliers pour nous en cette magnifique soirée ...

La blonde sourit à sa collègue.

( Posté par Victoire )

Citation :

Je souris à l'à-parte de Tornade. Pour valser il était sur que nos robes de mousseline étaient précieuses.

Pour moi elle tient chaud et me laisse également peu libre de mes mouvements. j'ai une sainte horreur de me sentir entravée par quoique
ce soit. Quant aux cavaliers, rant que Messire Jacquot n'en fait pas partie ce sera le paradis.

Je partis dans un rire, m'imaginant en train de danser avec le Jacquot en question.

Vous faisiez un bien joli couple avec le comte. J’espère avoir le plaisir de vous admirer danser tous les deux.

Je savais que j'étais lourde, très lourde, mais il me plaisait assez de faire avancer les choses ou tout au moins je pensais
qu'il y en avait...des choses.

( Posté par Benoit )

Citation :

Regarde le jacquot d'un air suspicieux.
"La cuisine dis-tu ? A part une legere fumée de paille et de cuir tané, je n'ai rien senti d'etrange, mais puisque tu t'es sentit l'ame d'un chef, soit : si un plat me semble douteux, TU le gouteras."

Et le voila qui part dans des élucubrations de mariages, de Victoire avec le docteur pour commencer, et même de lui avec Tornade, idée egalement reprise par Victoire
En réponse, Benoit sort élégament un monocle de sa poche et une fois placé, passe à la contre offensive  
"Et toi donc Jacquot, des épousailles en vues ?
Pour que tu en soit si pressé de voir Dame Victoire et le docteur unis, c'est bien cela , n'est il point ?

Content de vous voir Enriqué. Un porto pour vous, c'est cela ?

Victoire, justement, à nous deux : puisque vous semblez apprécier les danses, montrez moi donc les nouvelles modes en la matière que l'on pratique dans les milieux Parisiens.

C'est que j'en suis resté à ne pas inviter 3 fois de suite la même demoiselle sous peine de signaler une demande en mariage, moi : pour le reste je m'y connais autant en valse de salon qu'en poterie macramé.

Et j'apprécieriais ne pas écraser les charmants pieds de Tornade en cas de valse ainsi que les votres pour une autre valse ou menuet ou je ne sais pas trop quoi d'autre."

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville regardait chacun discuter. Au fond le médecin-major avait eu raison d'organiser cette soirée. Le pauvre Jacquot attaqué de toute part ne disait plus un mot, tandis que Victoire et Benoît s'apprêtaient à danser et que les autres regardaient la scène avec le sourire. Alors Auberville s'approcha d'une table dressée sur le pont en souriant.

- Laissez Monsieur le Comte ... Je vais servir ce pendant que vous dansez ...

Le vieil homme versait du porto dans plusieurs verres. Il parlait à ceux qui ne dansaient pas cette fois-ci.

- Commandante Tornade vous comprendrez que je ne vous fasse pas danser ... Je sais très bien danser, mais il sera toujours mieux pour vous de papillonner dans les bras de ce beau brun qu'est Monsieur Iglesias.

Auberville apporte les verres à chacun et en garde un pour lui.

- A ce propos, puis-je vous appeler Enriqué ?... En tout les cas ...

Il lève son verre en souriant aimablement à chacun puis en jetant un regard narquois à Victoire.

- ... Aux pieds de Victoire bientôt écrasés par ceux du Comte !

( Posté par Victoire )

Citation :

Je buvais du petit lait en écoutant le comte vilipender Jacquot. Encore des bêtises… Il finirai par
Mettre le feu au steamer si cela continuait.
Mais mon sourire disparut rapidement. Le comte s’adressait à moi. J’aurais mieux fait de me taire.

Eh bien en fait, je ne sortais pas beaucoup savez-vous? Il a bien sur la valse et aussi le quadrille.
Mais pour celui-ci il faut être quatre couples de cavaliers.

Le menuet? Mais on n’était plus sous Louis XV! Le comte retardait un peu pour ne pas dire beaucoup. Mais je ne pouvais pas le lui dire en ces termes.

Le menuet… Il n’est plus trop en vogue à Paris et je ne sais pas le danser, pardonnez moi.

Je pris pour moi l’historie de la demande en mariage. Il est vrai que je n’avais pas été discrète.
Il faudrait que je fasse vraiment des efforts et que je tienne ma langue.

Je pense comte que nous apprécierons toutes les deux que vous ne nous marchiez pas sur les pieds.
Nous les avons sensibles. Mais à ce que j’ai pu voir, vus semble pourtant bien valser.

( Posté par Benoit )

Citation :

Se retiens de rigoler lorsque Victoire lui signale que le menuet n'est pas franchement à la mode
"Vraiment ? Le frère du roi et ses accolytes ont donc encore bien du travail alors, c'est rassurant.

Sur ces bonnes paroles, passons aux choses plaisantes."

Rejoint le docteur qui fait le service, remet un verre de porto à ses dames et apres l'avoir gouté, le redepose.

Fait signe aux 4 musiciens placés dans un coin de la salle d'entamer un morceaux et dés les premiere mesures, s'avance vers Tornade et s'incline protocolairement devant la jeune femme et lui présente sa main.
"Me ferriez vous l'honneur d'ouvrir cette soirée en ma compagnie?"

( Posté par Enriqué )

Citation :

Enriqué sourit au Docteur puis le remercie.

Je vous remercies Docteur et oui, appelez-moi Enriqué d'ailleurs, tout le monde me nomme ainsi et ça me conviens parfaitement.

Le jeune homme lève son verre puis boit une gorgée et voyant le Commandant inviter la belle Victoire, il hésite quelques instants pour inviter la Commandante puisque le Médecin-Major l'y incite cédant sa place. N'étant pas des plus doué pour cette pratique mondaine puisque préférant les danses de tavernes, il regarde Benoit et sa cavalière officier avant de se lancer avec la blonde.

Il pose alors son verre puis s'avance mais bifurque lorsque le Commandant s'approche de Tornade, il passe donc une main dans ses cheveux pour se donner de la contenance et se dit qu'il a raté l'occasion puis, il regarde la jolie brunette discrètement.

( Posté par Jacquot La Fripouille )

Citation :

Jacquot ne relève pas les propos du dragon à crinière blonde, avec elle, il sait que ça sert à rien et pire que tout, qu'il faut éviter si on tient à sa vie. Il se tait aussi lorsque Messire Benoit parle de la cuisine et de fumée puis prend un air innocent au possible. Mais quand le maître mande d'être son goûteur attitré, La Fripouille ne sait pas si c'est là bon ou mauvais présage pour lui. Et son on cherchait à empoisonner son Messire à coup sur, le manant trépassera et ça, ça l'enchante guère.

Des épousailles moi Messire ? POUAHHHHH !!! Que nenni ! Ah ça non alors pour sur ! Les femelles, ça fait qu'à donner des ordonnances, ça crie tout le temps, ça vous hurle dans les esgourdes pis ça a tout le temps la migraine ... Pouah !!! Moi, j'fais mon affaire et pis j'détale sans m'retourner ... D'puis l'temps, doit y a voir plein de Fripouilles !!! Ah Ah Ahhhhhaaahhhh ...

De son plus beau regard lubrique, le bougre lorgne la brune et la blonde, les détaillant de la tête aux pieds s'attardant sur les fessiers et les poitrines dévoilées, il en baverai presque. Tiens, mais qui voilà ?

Mon bon Messire Enriqué, mon sauveur ... Grande joie de vous voir si fringuant !


Il se courbe devant le jeune homme et se fend d'un sourire en se relevant les chicots au vent, c'est alors qu'un verre passe à proximité, il se prend, l'Enchanteur n'est finalement point mauvais bougre. Tandis que les pouliches bavassent, Jacquot s'approche derrière elles, humant leurs senteurs, il a une folle et irrésistible envie d'enfouillir son tarin dans leurs chevelures mais n'en fait rien pour l'instant car Messire Benoit en Grand Seigneur invite les donzelles à danser. Le larbin grimace de jalousie mais qu'importe, il saura attendre son heure.

Soudain, Victoire lâche une vérité, il le savait bien pour son Messire Benoit et la pouliche blonde, il est pas idiot, enfin, c'est ce qu'il croît car après tout, pour lui, les Chefs sont ensemble tout comme l'Enchanteur et la belle brune. Mais alors, Messire Enriqué, avec qu'elle donzelle fricote t-il ?

Otant le verre des fines mains de Victoire, il lui en prend une qu'il baise en se fendant dans profonde révérence puis en redressant, lui sourit.

Dame Enchanteresse, grand honneur pour moi que de vous faire ... euh ... tanguer à mon tour.

Il l'attrape donc et suit Messire Benoit, regarde la position à tenir, fait de même avec sa cavalière, une main dans la sienne puis bah l'autre euh ... dans le creux de son dos.

Jacquot va vous faire voyager, pour sur que vous vous ennuierez point Dame !

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville constate la tentative ratée du jeune hispanique et ne dit rien tout en refoulant une envie irrépressible de sourire. Il ne fallait pas mettre mal à l'aise le malheureux officier. Néanmoins lorsque Jacquot la Fripouille propose une danse à Victoire, le sang du médecin-major ne fait qu'un tour. Quoi ? Victoire obligée de se contenter de l'écuyer à mauvaise allure ? Alors qu'Enriqué est seul et vient de se faire ravir sa cavalière par le Comte ? Auberville s'interpose entre son amie et Jacquot.

- Euh attendez Mestre ..., souffla-t-il en s'efforçant de sourire aimablement à Jacquot.

Il jette un coup d'oeil à Enriqué puis se tourne vers Victoire en lui attrapant élégamment mais solidement le bras. Le médecin-major regarde une nouvelle fois Jacquot.

- Mestre, vous aurez bien l'occasion de danser avec Dame Victoire au cours de cette longue soirée. En attendant je vous suggère de ... Euh ... De ... Ah ! De me parler de votre style vestimentaire qui ... Hum ! M'intrigue fortement.

Sans attendre la réponse, Louis-Alexandre amène Victoire à Enriqué en souriant à chacun. Il susurra d'une voix douce :

- Amusez-vous tant que vous avez encore l'âge, jeunes gens ...

Et après un soupir de désespoir mais qui se voulait aussi encourageant envers lui-même, Auberville se dirigea vers Jacquot pour que celui-ci raconte sa vie en laissant en paix les quatre danseurs.

( Posté par Jacquot La Fripouille )

Citation :

Jacquot tient fermement sa belle pouliche brune quand l'Enchanteur joue au mari jaloux, le larbin en reste coi mais lorsque l'ancêtre mande entrevue, le manant ne peut se dérober. Lâchant son étreinte, il libère ainsi sa proie potentielle qui se voit menée dans les bras de Messire Enriqué.

Mes belles pelures sont des trouvailles mais elles me serrent le kiki !

En effet, le bel uniforme du Commandant est amidonné si bien qu'au niveau du col, ça étrangle à chaque mouvement puis faut bien dire aussi que Jacquot en a pas l'habitude et qu'il se meut comme le rustre qu'il est. L'habit ne fait pas le moine mais il ne change pas un larbin en homme respectable et charismatique et ce malgré tous les efforts du monde.

L'Enchanteur, je mande requête à ta personne pour euh ... arrrhhhh comment qu'on dit !!! ... entretenir ta Dame !

La Fripouille zieute la réaction du magicien mais lorgne du coin de l'oeil sa proie.

( Posté par Victoire )

Citation :

Ce n’est pas de la méchanceté mais quand je vis Jacquot faire un mouvement vers Tornade, je sentis un grand poids quitter mes épaules. Ce délestage fut de courte durée.
Benoit courcircuitant le triste sire, celui-ci se dirigea vers moi et pris derechef ma main sans me demander si j’étais d’accord ou pas. Je me cambrais pour échapper à sa main qui s’était posé dans le ceux de mes reins et allais protester quand Louis, le très saint Louis vint à ma rescousse.

Me prenant fermement par le bras il me dégagea de l’emprise de Jacquot. J’envoyais à Louis mon plus beau sourire, et un air faussement navré à Jacquot.
Louis venait de gagner ma reconnaissance à vie. Je me retrouvais devant le bel Enrique et plongeais en
révérence devant lui.

Vous voilà dans l’obligation de me supporter monsieur au moins le temps de cette danse.

Je me gardais bien de dire que j’étais ravie par contre. Je posais une main sur son épaule et l’autre
sur sa main avec un sourire et attendis qu’il m’emporte.

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville se retint de rire lorsque Jacquot parlait de ses frusques qui lui allaient si mal. Après avoir étouffé un rire, il ose poser la main sur l'épaule de l'écuyer après un moment d'hésitation. Il le détourne des danseurs pour se diriger vers la table. Empoignant une bouteille, il dit en servant deux verres :

- Pourquoi ne pas avoir choisi votre taille au niveau de vos pelures, Mestre ? C'est fort étrange. Sauf votre respect, cela vous sied mal.

Le médecin-major tend un verre à la Fripouille tout en trinquant avec son verre.

- A votre santé, Mestre !

Et alors qu'Auberville s'empresse de finir son verre de porto en se demandant s'il va être obligé de se saouler pour sauver Victoire, l'écuyer fait sa requête. Ouvrant de grands yeux en manquant de recracher le liquide alcoolisé contenu dans sa bouche, il repose en précipitation le verre sur la table. Vite ! Que dire ? Après une petite toux pour cacher son affolement, il répond :

- Euh ... V... Voyons Mestre, on ne dérange pas ma ... Dame lorsqu'elle danse. Vous pourrez ... Hum !... La voir une fois qu'elle aura cessé de danser et de s'entretenir avec Messire Enriqué.

Cela ne suffirait sans doute pas. Que dire ? Par Épicure, que la situation était complexe ! Tout allait très vite dans l'esprit du médecin-major. Il avait parlé que ça lui "serrait le kiki" et il était vrai que les vêtements étaient moulants et serrés, sans pour autant révéler aux yeux du monde la virilité de l'écuyer. Alors Auberville se rappela des pièces de théâtre qu'il avait vu et il décida de jouer la comédie. Ou plutôt la tragédie, du Corneille lui revenant en tête. C'est donc à grand renfort d'une gestuelle lamentable et de mimiques ridées que le vieil homme fit son oeuvre. Enfin son oeuvre ... Remplaçant les mots, Auberville habituellement amoureux de poésie ne se souciait plus des règles de rimes et de métrie.

- Ô rage ! Ô désespoir ! Ô jeunesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette ... Euh ... Vue ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux ... Médicaux
Que pour voir en... Une soirée ... Euh ... Votre virilité ?!

Ayant un trou de mémoire dans les vers de Corneille qu'il avait odieusement saccagé, Auberville décida de reprendre posture et voix normaux et murmura à Jacquot :

- Mestre ... Excusez ma réaction ... Mais vos pelures sont vraiment très serrées ... Je crains que ...

Comment parler de cela sans être la risée de chacun ? Le suffixe "scence" donnera sans doute un air magique à l'enchanteur ? Il murmura encore :

- ... Que chacun voit votre turgescence virile à la vue de ma Dame ... Courrez vite vous changer avant que Messire Benoît ne vous punisse !

( Posté par Enriqué )

Citation :

Quand on dit que la malchance est comme la foudre et qu'elle ne peut frapper deux fois au même endroit et bien, c'est faux ! Preuve en est, après Tornade soufflée par le Commandant, voilà que c'est au tour de la belle Victoire de se faire ravir par l'immonde et puant Jacquot. Enriqué se pense maudit mais c'est sans compter sur la gentillesse ou pitié du Major qui aussitôt chipe à son tour la ravissante demoiselle, comme quoi finalement, il y a une justice divine. A nouveau, preuve en est, le charismatique médecin s'approche avec élégance du jeune homme et lui sourit. Le Sergent ne fait pas prier, offrant immédiatement son bras à sa cavalière. Aussitôt, le Docteur s'en retourne auprès du manant tandis que le beau brun plonge ses prunelles bleutées en celles de la belle, son visage s'illumine sous cette beauté.

Je vous supporterez bien d'avantage belle demoiselle si vous me le mandez ...

Et lui offrant son plus beau sourire, il l'emporte sur la piste improvisée du navire, glissant doucement la paume de sa main en son dos pas trop haut ni trop bas, juste comme il faut et sans appuyer afin qu'elle n'ait pas la sensation d'être prise au piège ou étouffée. Son doux mais enivrant parfum est envoûtant, les senteurs vanillées embaument le pont arrière, Enriqué sait qu'une fois cette danse terminée, il gardera ses arômes sur sa chemise, il sourit à cette pensée ne quittant pas son ravissement des yeux. En sa main, la sienne, si douce, si fine, si raffinée sous son gant blanc. Et ce visage, ses traits si fins, tellement féminins, ce charme irrésistible qu'elle dégage sans peut-être même le savoir. Le coeur du jeune homme se serre tout en cognant par saccades battant la mesure des pas à exécuter en sa tête, il oublie tout à son contact, elle si belle dans sa robe blanche dont les manches bouffantes laissent s'esquisser deux magnifiques épaules. Elle virevolte en ses bras, il profite de cet instant et secrètement ne désire qu'une seule chose, que la musique n'est de cesse et emporté par les musiciens, par sa fougue, par Elle, il resserre avec douceur son étreinte.

( Posté par Victoire )

Citation :

Et il m'emporta avec une douce fermeté, danseur inégalable de légèreté. Un peu raide au départ, je me laissais aller au plaisir de la danse.
Qui aurait pu penser qu'au fin fond de l’Amérique du Sud il se trouverait un tel danseur, beau de surcroit prévenant et délicat?

Je ne vous demande rien de plus que vous ne faites déjà monsieur, parce que vous le faites à la perfection. Ne cessez pas surtout.

Et fermant les yeux à demi, je savourais ce moment de bien être et de plaisir, ne voulant penser à rien d'autre qu'à cet instant.
Je ne résistais pas quand il resserra son étreinte. Elle restait dans les usages malgré tout. Personne ne pourrait trouver à redire.
Et puis zut! et après? Sevrée d'attentions, je me sentais tout à coup redevenue femme à part entière, et merveilleusement
bien accompagnée. J'observais son visage à travers le rideau de mes cils, légèrement troublée par ses yeux d'un bleu lagunaire et y
plongeais sans retenue.
Seul le présent comptait, demain nous mourrons peut-être. Béni soyez vous Louis pour ce cadeau précieux.

( Posté par Jacquot La Fripouille )

Citation :

Jacquot zieute l'Enchanteur lorsqu'il pose sa main toute fripée sur l'épaule de l'escuyer, ce dernier sourit de tous ses chicots lorsqu'ils arrivent à la table une la vinasse trône en litres.

Bah c'est que l'Jacquot après l'bain, il a rétrécie et qu'les pelures là, elles ont élampées pour sur !

Au verre tendu, La Fripouille s'empresse de le prendre des fois qu'on le lui reprenne ou qu'on lui boive, il le cogne contre celui de l'ancêtre puis le boit d'une rasade et émet un rot puissant et gras puis jette le verre vide par dessus bord.

Haaaaaaaa ma santé est fort bonne l'Enchanteur, mes entrailles respirent !

Ca y est, le vieux est gris, voilà qu'il déclame des vers au Jacquot maintenant, l'encolure, cette satanée encolure d'uniforme le serre de trop, le manant tire dessus afin de mieux respirer mais écarquille ses mirettes rondes lorsque l'ancêtre lui parle de ses bijoux familiaux.

Que nenni l'Enchanteur ! Laisses donc ma virilité où elle est et en paix veux-tu !

C'est pas aux bourses que j'étouffe mais là haut ... Il lui montre son cou d'une main. T'en as d'bonnes toi l'ancêtre !

Ahhh Ahhh Ahhh Ahhh Ahhh

La Fripouille éclate de rire puis saisi une bouteille presque encore pleine et la colle dans les mains de l'Enchanteur non sans s'en prendre une pour lui.

( Posté par Louis )

Citation :

Et raté. La tentative de Louis-Alexandre d'Auberville pour que Jacquot disparaisse de l'endroit le temps que Victoire et Enriqué s'épanouissent avait échouée. Les danseurs feraient avec la Fripouille, du moins tant que le médecin-major sera en état de l'occuper. C'est d'ailleurs du coin de l'oeil qu'Auberville observe les deux officiers qui resserrent leur étreinte. Heureux d'avoir servi au bonheur de chacun, Louis-Alexandre décida de redoubler d'efforts pour que les jeunes gens aient la paix.

Alors se concentrant de nouveau sur Jacquot qui jetait une bouteille d'alcool dans ses bras, Auberville se décida au pire. S'il le fallait, il deviendrait saoul pour protéger le frêle couple qui se formait. Mais avant de boire il s'approcha d'un matelot qui passait par là et lui ordonna :

- Va chercher la nourriture et place là sur la table. Rapidement, je te prie.

Le médecin-major s'était en effet rappelé que les effets de l'alcool étaient réduits si l'on mangeait en parallèle, du moins étaient ils moins importants que lorsque l'on ne faisait qu'avaler de l'alcool. Puis il s'approcha de Jacquot en frappant violemment sa bouteille contre celle de l'écuyer. Heureusement elles n'avaient pas cassées.

- A la tienne, mon Jacquot ! Buvons prestement ! Qui videra sa chope le plus prestement possible ?

Et Auberville se força à avaler, avaler, avaler ...

( Posté par Jacquot La Fripouille )

Citation :

La Fripouille zieute en direction d'où regarde l'Enchanteur, il grimace voyant sa belle pouliche virevolter dans les bras de Messire Enriqué mais, l'appel de l'estomac est plus fort que tout et lorsque l'ancêtre mande à un troufion la nourriture, le Jacquot en est tout émoustillé.

Grande idée que tu as là l'Enchanteur, bonne pitance ! Festoyons ! Ripaillons à outrance !

Jacquot porte le litron à ses chicots puis arrache le bouchon qu'il recrache prestement à leurs pieds.

Ah l'Enchanteur, tu me plaît !

L'escuyer descend le précieux liquide, il sent la moindre goutte parcourir boyaux et entrailles, ça vous réchauffe un homme ça pour sur. A peine termine t-il sa chopine qu'il l'envoie aussitôt valser par dessus bord.

Tu as une bonne levée de coude l'Enchanteur, point comme ces bourses molles !

La Fripouille ricane puis tend une autre bouteille à son nouveau compagnon de beuverie.

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville finit difficilement sa bouteille. A vrai dire lorsqu'il baissa son coude, il vit que Jacquot avait déjà finit la sienne. Le médecin-major s'approcha difficilement de la table et s'affala sur une chaise en bois. Il s'empara de la seconde bouteille mais montra du doigt la nourriture disposée sur la table.

- Jacq... Hips !... Jacquot ! Ripaillons d'abord ... Hips ... Ripaillons afin d'éviter que ... Hips ! Nous soyons trop méchés ... Emmanchés ... An ... Hips ! Ohhhhh !!!! Éméchés !

Et le médecin-major se mit à manger et boire comme jamais. Auberville sombrait petit à petit dans la folie de la beuverie. L'alcool faisait son effet.

( Posté par Benoit )

Citation :

Regarde Tornade droit dans les yeux, lui sourit et...
"Ma chère, votre simple acceptation a ce defi m'honore, il n'est donc point de honte possible pour vous
Charge à moi de ne point me tourner en ridicule en évitant de massacrer vos souliers, ainsi que vos pieds qui sont dedans."

Les premières mesures sont lancées par le violon...et les voila parti tournoyer, tout d'abord doucement, benoit jetant à peu près autant de coup d'oeil par terre à la recherche d'obstacles eventuellement apparus sur la piste que dans les yeux de Tornade.

Puis la musique accelere un peu, et donc, les tournoiements du couple, qui pour le moment, on réussi à &viter le pire...et à le voir aussi du coté du buffet, assiégé par le Docteur et Jacquot.

( Posté par Enriqué )

Citation :

Tenant toujours la belle Victoire en ses bras, Enriqué prend confiance en lui au point que lorsque les musiciens partent en leur fougue, il accélère lui aussi la cadence. Ses pas se veulent plus rapides si bien que la robe de sa partenaire n'a de cesse de voguer au gré de la musique, les jeunes gens profitent pleinement de cet instant de détente, bien loin des sifflements de balles, des coups de sabres et autres joyeusetés de combat.

Le jeune homme esquisse un petit sourire de contentement voyant la brunette se noyer en ses yeux et ose même lui déclamer quelques mots en sa langue natale ignorant jusqu'ici que la belle non seulement comprend mais parle aussi l'espagnol.

El paraíso es poblado de ángeles y su reina se escapó de eso el tiempo de un baile ...

( Posté par Victoire )

Citation :

Suivant chaque impulsion donnée par Enrique, Je valsais plus rapidement à l'unisson de son pas. Que cela était agréable.
Il sourit et me parla en espagnol. Il savait parler aux femmes ce jeune homme. Mais c'est alors que je me rendis compte qu'il ne savait peut-être
pas que je le comprenais. Souriante toujours, je lui répondis dans un souffle.

Si una reina se hubiera escapado, y si estaba en este baile, habría encontrado allí al Príncipe de los ángeles. Pienso que habría deseado esto en todo caso.
Pero...Vea usted a una reina por aquí? Veo sólamente a un general y su compañera encantadora y ustedes.... et moi qui ne suis vraiment pas un ange je vous l'assure.

Ma dernière phrase je la dit en français et la terminais par un léger rire.

Pardonnez moi, j'aurais du vous faire savoir que je parlais espagnol. J’espère que vous n'êtes pas froissé.

Il n'y avait rien de méchant de ma part, tout juste une plaisanterie.

( Posté par Enriqué )

Citation :

Lorsque Victoire la charmante répond en espagnol au jeune homme, il se décontenance ne se doutant pas un instant qu'elle ai pu connaître sa langue. Il desserre inconsciemment son étreinte et rosit légèrement, le voilà bien embêté mais lorsqu'elle lui répond de sa douce voix cristalline et qu'elle n'est visiblement pas offensée, il sourit tout penaud et reprend son étreinte.

Vous ...vous m'en voyez absolument ravi.

Elle a ravi son coeur, elle plaisante alors que lui est sérieux, qu'importe, il n'en est pas froissé, tout juste meurtri, talé comme un fruit. La danse se poursuit dans un silence pesant pourtant Enriqué a le coeur léger pensant en son for intérieur, espérant peut-être en vain que le temps fera son oeuvre bienfaitrice. Il songe tout-à-coup qu'il est possible que la belle ai prit ses mots pour taquinerie, si tel est le cas, c'est mieux ainsi, il n'est que Sergent et peu fortuné néanmoins, ne dit-on pas que la fortune sourit aux audacieux.

( Posté par Victoire )

Citation :

Il marquait le coup. Je l' sentais à son étreinte qui s'était relâchée. Il bredouilla un peu, mais se reprit aussitôt. Toutefois, il ne parlait plus.
Je n'avais pas voulu le mettre en porte à faux, et il semblait qu'il l'était pourtant. Je lui fis un sourire à nouveau.

Parlez moi de vous. Je ne sais absolument rien de vous et de votre vie. Acceptez vous?

Ce n'était pas seulement de la politesse. Je désirais vraiment en savoir davantage.

( Posté par Enriqué )

Citation :

Enriqué répond à son sourire, et tentant de cacher sa maladresse ainsi que sa timidité, il se plie tant bien que mal à la demande de la belle.

Et bien, comme vous le savez je suis natif d'Espagne, plus précisément dans un petit village de pêcheurs où mon père officiait en temps que tel. Très tôt, j'ai appris à naviguer, à pêcher, à connaître et différencier les poissons, mon avenir était tout tracé ... Cependant, cette vie là ne me convenait guère, non pas que je n'avais aucun respect pour mon père non mais, je voulais voir d'autres contrées, apprendre bien des choses, une langue nouvelle. J'ai depuis tout petit soif de nouveautés, d'aventures, un désir ardent de voir du pays.

Il marque une pause le temps pour lui d'admirer une fois nouvelle le charmant minois de la belle puis il replonge en ses souvenirs.

La famille c'est sacré cependant, j'ai fais une chose terrible dont je ne suis pas fier ... A dix-sept ans, j'ai tout quitté, tout laissé derrière moi ... Imposer à un jeune homme une jeune femme si charmante soit-elle et ce sans aucune once de sentiment pour elle n'était pas dans mes prérogatives voilà pourquoi par une nuit étoilée, j'ai pris la mer laissant mes maigres économies aux miens ...

Enriqué regarde toujours Victoire cherchant à lire en elle, à savoir ce qu'elle pense de son acte de lâcheté et d'abandon, elle doit être déçue mais, il n'aime pas le mensonge pour l'avoir bien trop pratiqué jadis, il sait le mal que ça engendre, les dégâts que ça peut faire. S'il a décidé de s'enrôler dans la Légion Etrangère, c'est pour changer de vie, pour qu'il devienne homme meilleurs, un jeune homme respectable voir même que l'on respecte qui sait.

Voulez-vous que je continues mon récit ou bien en avez-vous suffisamment entendu pour prendre vos jambes à votre si charmant cou ?

Il ne la connaît que fort peu, cela dit, il ne la voit pas comme une faible femme, elle est mystérieuse et semble curieuse, désireuse d'apprendre, de connaître tout comme lui. Il lui sourit, taquin de ses dernières paroles.

( Posté par Victoire )

Citation :

Prendre mes jambes à mon cou? Non, vous dansez trop bien, et puis nous n’avons pas encore diné et j’ai faim!

Toujours sur le ton de la plaisanterie, je lui répondais laissant ainsi le temps à mon cerveau de tout engranger. Puis je repris mon sérieux. J’avais fui moi-même et par deux fois. La première pour ne pas me marier avec un homme que j’estimais mais que je n’aimais pas, et parce que le second lui était déjà marié et sus, du trop plein d’insultes ramassées à mes postes de travail et parce que je ne croyais plus en ce que je faisais.


Tout le monde a fui un jour…moi-même je l’ai fait. En dix jours, j’ai tout quitté, poste, maison, amis et je me suis retrouvée ici.
Je pense que la lâcheté aurait été d’épouser cette jeune femme pour de mauvaises raisons.
Vous savez, j’ai failli me marier par dépit et pour faire une fin.. Je ne regrette pas de ne pas l’avoir fait. On peut tricher et mentir sur tout, mais pas sur les sentiments. Aussi, mieux vaut prendre la fuite plutôt que de faire deux malheureux avec des dommages irréversibles. La est le vrai courage.

Je lui souris à nouveau plus doucement, presque avec tendresse. Il devait souffrir tout comme moi je souffrais. Mais ni lui ni moi ne l'avions montré à ce jour.

Continuez, je vous en prie.

( Posté par Enriqué )

Citation :

La belle est taquine, Enriqué aime cela, non seulement cette jeune femme brune est d'une beauté à couper le souffle mais elle se révèle dotée d'une finesse d'esprit et d'humour, il lui sourit tentant de refréner un rire naissant.

Je ne regrette pas non plus d'être parti mais si j'avais eu le temps, je serais parti d'une toute autre façon, j'aurais fait mes adieux et maintenant, je ne me contenterai pas d'envoyer mandats sans donner nouvelles.

Les prunelles de la belle apaise le jeune homme dés qu'il y plonge, étrange sensation que voilà, il est à la fois troublé et serein en sa présence.

J'ai donc pris la mer, par bateau ... Non pas que je ne sache pas nager mais ça fatigue grandement puis je n'aime pas les intrusions de petits crustacés et autres poissons en mes vêtements.

Une boutade de plus afin de voir son visage s'illuminer lorsqu'elle sourit, voir même si la chance ne le quitte pas trop tôt, l'entendre rire à nouveau.

Après quelques jours passés à naviguer et mon bateau prenant l'eau, j'ai du accoster dans le sud de la France, sur une plage Roussillonnaise. J'ai travaillé au port pour un riche armateur durant deux semaines, le temps pour moi d'amasser quelques francs puis ensuite, j'ai marché au nord bien des semaines pour qu'enfin un soir, ma route s'arrête à Saint-Denis. Je ne peux pas dire que je connaisse vraiment cette ville pour n'avoir visité que sa campagne de nuit. A cette époque, j'étais une petite frappe comme l'on dit, je n'ai jamais élu domicile là bas, je me contentais de granges, de remises ou tout autre abri de fortune. Je ne suis pas fier du tout des quelques larcins perpétrés, cela dit, je ne m'en suis jamais prit aux petites gens. Quelques moutons tondus histoire de voir la tête de leur propriétaire, quelques dégradations sur une façade de maison, la femme résidant là était mauvaise, j'ai fait ce que beaucoup rêvait mais n'osait pas. En revanche, je n'ai jamais volé quoi que ce soit, j'ai toujours besogné pour gagner ma croûte et un beau jour, flânant sur la place de la Mairie, j'ai vu l'affiche de recrutement de la Légion Etrangère d'où ma présence ici en votre charmante compagnie.

Vous êtes la seule et unique personne à connaître ma vie, pas même le Commandant n'est au courant ...

Son coeur cogne en sa poitrine, il frappe si fort et pour cause. Et si Victoire décide de mettre un terme à ce moment si merveilleux sous ses aveux.

Si vous désirez diner belle demoiselle, je vous conduis jusqu'au buffet ...

Le jeune homme aussi aimerai en savoir plus sur elle, sur sa vie, ce qu'elle a fait, ce qu'elle aime, ses passions mais il n'ose demander pour le moment.

( Posté par Victoire )

Citation :

J’ai pris la mer aussi. Deux fois. Une pour aller de Louisiane en France et l’autre pour venir ici. Mais moi, je ne sais pas nager par contre. Une grosse lacune. J’avoue avoir peur de l’eau Mais chuuut! Un légionnaire n’a pas le doit de dire qu’il a peur.

Il me racontait sa vie sans l’enjoliver. Faisant surtout ressortir le coté négatif des choses. Était ce un test ou était-il simplement franc et honnête? En fait de mauvaises actions il n’avait rien fait de vraiment répréhensible. On pourrait taxer cela de bêtises peut-être. Mais qui n’en a pas fait un jour?

Rassurez vous je serai muette. Je n’ai pas l’habitude de répéter ce que l’on me confie. Mais vous ne parlez pas de ma peur de l’eau alors.

Je ne relevais en rien ce qu'il m'avait confié, comme si cela étaient des broutilles. Mais au fond c'est ce que je pensais.
Combien de valses avions nous exécutées. Je n’en savais rien. Nous devisions agréablement et nous n’entendions même plus la musique.

Avec grand plaisir monsieur je vais tomber d’inanition sinon.

Nous nous séparions à regret en ce qui me concernait, et posant ma main sur la sienne, je me dirigeais vers le buffet qui était fort bien garni. Par chance, il y avait des crevettes dont je raffolais sous toutes les formes.

Oh! Des crevettes!

Et ne sachant quoi choisir, je demandais un peu de tout. Et c’est à ce moment là que je vis Louis et
la fripouille. Louis était rougeaud, et paraissait complètement éméché. Je le regardais bouche bée, puis éclatais de rire.

Regardez notre docteur. Mais il est totalement saoul!

( Posté par Enriqué )

Citation :

Les souhaits d'Enriqué s'exhaussent au fur et à mesure, en cette si agréable soirée, si il osait et s'il n'y avait pas tant de monde, il embrasserait bien le Major pour lui avoir permit de danser avec Victoire.

Ne pas savoir nager, n'est pas une tare vous savez d'autant que l'on peut aisément y remédier.

Elle lui avoue avoir peur de l'eau, il comprend mieux les malaises dont elle est victime depuis qu'ils ont quittés Georges Town.

Si un jour, vous désirez prendre quelques leçons de natation, je puis être votre professeur ou tout du moins, vous apprendre à apprécier les bienfaits de l'eau lors d'une promenade en bord de plage. L'eau de mer aide à faire circuler le sang lorsque l'on a les jambes lourdes, les femmes de la famille faisaient ça chaque fin de journée, c'était pour elles, un grand moment de détente et un pur bonheur.

Une fois sa phrase terminée, Enriqué réalise que ça peut porter à confusion.

Loin de moi l'idée de penser que vos gambettes soient ... enfin, je veux dire qu'elles doivent être ... parfaites ... oui voilà !

Et rassurez-vous, votre secret sera bien gardé, je n'en soufflerai mot, pas même sous la torture.

Il laisse un léger rire s'échapper puis tend son bras à la belle, aussitôt, elle pose sa main sur la sienne, il ferme les yeux un instant tandis que son coeur bat la chamade. Rouvrant ses opalines, il accompagne sa charmante cavalière vers le buffet, elle s'extasie devant les crevettes, il sourit de cela espérant secrètement qu'elle veuille bien lui accorder une seconde danse un peu plus tard. Alors que le jeune ibère dévore la belle des yeux, elle le fait revenir à la réalité lui parlant du Docteur, Enriqué tourne la tête à regrets et DIANTRE il n'en croît pas ses yeux, le Major est affalé, que dis-je, vautré sur une chaise, une bouteille à la main et Jacquot à ses côtés tout aussi écarlate des pommettes et du tarin.

Et bien, j'en connais un qui risque fort de faire trembler sa cabine cette nuit, les ronflements vont le bercer.

Les deux jeunes gens éclatent de rire à l'unisson.

Major, vous vous sentez bien ? ... Mademoiselle Victoire et moi nous apprêtions à déguster des crevettes, voulez-vous une assiette de ces succulentes petites bêtes ou bien autre chose de plus ... consistant et moins liquide que votre vin de Porto ?

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville se sentait mal depuis un certain temps. Le médecin-major ne buvait plus de quantités astronomiques d'alcool depuis qu'il avait été contraint à quitter l'armée suite au licenciement de la Grande Armée en 1815. Cela faisait donc depuis cette date que le vieil Auberville n'avait pas été saoul. Avachi sur sa chaise, le médecin tient une bouteille à demi-vide d'alcool dans sa main droite tandis que sa main gauche pend en l'air, molle et purgée de toute énergie. Le nez et les pommettes rouges, les yeux injectés de sang, Auberville ne riait plus depuis quelques minutes des blagues de Jacquot la Fripouille.

C'est alors que la douce Victoire et le tendre Enriqué arrivèrent à proximité. Que faisaient-ils ces deux là ? Le contempler ainsi comme une bête de foire frisait l'indécence. Tandis que son amie s'exclame de mots incompréhensibles auprès de l'ibère, celui-ci parle à son tour avec des yeux emplis de stupéfaction. Cette fois-ci, le vieux médecin-major comprit les paroles.

- Ahhhhhhh ... Enriquééééé ... Vous voilà sssszzergent !... Moi ? Moi ze me szent ... Ze vais vous faire une confessszzion, Enriqué !

Auberville se redresse avec difficulté, lâche d'un coup sa bouteille qui se brise et pointe du doigt la tête de l'ibère en l’attrapant par le col.

- Ze ne me szuis jamais zenti auszi mal que maintenant ! Je ne sais pas zi c'est le vin ... Ou l'écuyer ... Qui me montent à la tête ! Quoi que ... Z'est peut être le mal de mer ! Hihi !

Après avoir lâché un rire léger, le médecin-major s'arrête en ouvrant de grands yeux.

- Mais nous sommes sur un fleuve !... Z'est une idée !! On va appeler ça ... Le mal de fleuve ! Hihihi ! Le mal de fleuve !

Le vieil homme attrape Victoire par le bras et la regarde en soufflant une haleine chargée de vin de Porto.

- Vous ! Vous, Victoire ... Vous m'accompagnerez devant Baptiztin ... Et vous ... Nous !.. Nous prézenterons cette nouvelle maladie au Prinze ! Le mal de fleuve ! Vous et moi, Victoire ... Oh ... Vous portez bien votre nom ... Vous zerez ma victoire !

( Posté par Enriqué )

Citation :

Les deux générations se jaugent, Enriqué comprend bien vite que le Major est complètement ivre, rond comme une queue de pelle et que s'il venait à persister ainsi, il ne tardera pas à dégobiller tripes et boyaux par dessus bord voir même tomber à l'eau, fort heureusement, le bâtiment est à l'arrêt.

Oui Major ... Je suis là, dîtes-moi !

Tout-à-coup et ce sans finir sa phrase, le Docteur laisse sa bouteille s'écraser et se briser au sol.

Matelot ! Allez chercher de quoi ramasser ceci avant que quelqu'un ne se blesse ... et ohhhhhhhh ...

Pas le temps de finir de parler au matelot que le Major le saisi par le col, Enriqué sous cette poigne de fer et ne souhaitant pas contrarier le vieil homme se courbe se mettant juste à bonne hauteur pour renifler l'haleine alcoolisée du médecin. Il détourne un instant la tête afin de prendre une profonde inspiration.

Et bien, ma foi, je pense que les deux font la paire pour que vous soyez en cet état Major.

Il déclame aussi vite que possible puis reprend de l'air pur et frais.

Excellente idée Major, voilà votre toute première découverte !

C'est au tour de la belle de se faire alpaguer par l'arsouille de la soirée, Enriqué veille à ce que le Major ne serre pas trop fort son étreinte.