[RP] Un bateau ben ... ça va sur l'eau

( Posté par Léa )

Citation :

(rp avec accord de ljd benoit)


Le 29 juin au matin


La route fut plus que longue avant d'arriver au port où le bateau les attendait. Tout avait été bien vite depuis la veille. Arrivée puis repartie. La brune se plonge en ses songes jusqu'au cri:


ALLEZ ON S'DEPECHE!


Oui, il faut se dépêcher.


La brune monte à bord avec ses enfants et les deux nourrices. Ses gardes maintenant mélangés aux gardes prussiens mis à disposition par le roi montent à leur tour. Le petit groupe semble beaucoup moins petit soudain.




Le 12 juillet au soir


TERRE EN VUE!


L'agitation se fait sentir sur le bateau. Les hommes se tardent et d'autant plus ceux qui furent malades. Max dans un coin ferme les yeux, encore si blanc. La nuit leur sera de bon repos sur terre.
Le lieu qui les accueillera ce soir se nomme Maracaibo, ils s'y restaureront avant de repartir vers Bogota.


Ils ont eu beau lui dire qu'ils ne seraient pas là bas, que la saison rend cela impossible. Mais Léa sait qu'elle les y trouvera, Benoit est une tête brulée.




Le 17 juillet


La route une fois de plus est longue mais les hommes sont plus fiers à cheval qu'en bateau.  Le voyage s'est passé pour le moment sans encombres.

( Posté par Léa )

Citation :

Comment tout cela avait il commencé?


La reine de France et le roi prussien longeant des allées fleuries. L'annonce de la guerre reprenant en Amérique du Sud, le bateau de la légion vu non loin de là. Connaissant bien celui qu'ils appelaient Bolivar la brune n'avait pas mis deux minutes à décider de se rendre là bas.
Elle pensait à la jeune Victoire, celle qui avait été le déclic.


Ainsi sans se douter que durant ce voyage elle deviendrait veuve, elle avait pris la mer accompagnée comme le devait une femme de son rang.


Le 20 juillet


Ils venaient de traverser les montagnes. Le voyage avait été éreintant. Parmi les hommes des amitiés s'étaient créées. Tous appréciaient ce dépaysement tout en craignant la guerre les attendant.


Le meneur au détour d'une route marqua l'arrêt et intima au convoi d'en faire de même. Au loin devant eux une troupe d'hommes approchaient. Déjà les armes étaient montrées. Le coeur de Léa se serra tandis qu'elle serrait contre elle ses enfants.


Mais très vite Max reconnut les couleurs de la légion et se mit à crier.


EH OH LES GARS C'EST JUSTEMENT VOUS QU'ON CHERCHAIT!


Etrange réaction mais la fatigue menait ici l'histoire

( Posté par Victoire )

Citation :

Mais qui criait ainsi en Français? Je ne savais pas qu'il y en avait par ici.

Je me retournais et mis ma main en visière. Je m'approchais, encore et encore... Cet homme,je l'avais vu quelque part, mais où?

Escouade! Suivez moi. Sabre au clair!

On n'était jamais trop prudent. Mais quelle était cette troupe qui arborait les armes royales de France? Ils n'attendaient pas de renfort. J'avançais au pas, guettant tout mouvement
suspect, mon sabre à la main. Une traitrise était toujours possible.

Qui êtes vous? Déclinez votre nom!!!

( Posté par Maxou )

Citation :

Non mais sans blague c'est quoi ce voyage? J'ai vomi tripes, boyaux et tout le reste plus de cent fois! Mon pantalon m'va même trop grand maintenant, il est temps de se remplumer. J'espère que la légion a de quoi substanter nos appétits féroces.


Les voilà justement, un cri et ils s'approchent. Enfin ils... Devant moi une donzelle qui m'apostrophe. Les prussiens ricanent, d'un geste de la main je leur intime de se taire. Manquer de respect à une femme c'est manquer de respect à ma patronne. Et même avec dix bons kilos en moins j'ai de quoi rouster qui s'y risquera.


Je fais avancer ma monture.
La garde de la reine de France mademoiselle, voilà qui nous sommes. Accompagnés ici de soldats prussiens que leur Majesté à mis à notre disposition pour le voyage. Nous sommes ici...Enfin, la reine est ici pour rencontrer la légion étrangère.


La voiture de Léa est loin derrière, encadrée par les soldats. Nous n'ouvrirons le passage que lorsque nous serons surs d'être tombés sur les bons légionnaires. C'est qu'on finit par plus faire confiance à l'uniforme à la longue...N'est ce pas?...

( Posté par Victoire )

Citation :

Alors là, je suis statufiée. Ou ce gringalet me prend pour une demeurée, ou bien... Ou bien la terre tourne sens dessus dessous.

La..La reine de France? Et moi, je suis l'Impératrice du Saint Empire Germanique! La reine de France ici, dans ce trou perdu, au fin fond du diable!

Je suis Victoire de Courcelles, Lieutenant de cavalerie de la Légion Etrangère. Sa Majesté a fait un bon voyage? Du reste où est-elle que je lui rende hommage?

Il n'y avait pas plus de reine que de beurre en brochette. Ce pauvre garçon, poli au demeurant avait sans doute perdu l'esprit. Mais ami ou ennemi, là était la question.

Une voiture arrivait. Pauvre voiture boueuse, cahotée sur le mauvais chemin. Les chevaux avaient l'air beaux, mais harassés. Pas des chevaux pour ce genre de promenade en tout cas,
et la voiture non plus. Ces gens là étaient des amateurs vraiment pas éclairés.

Monsieur, pardonnez moi, mais je suis un peu pressée. La reine... Elle est où? Dans cette mauvaise voiture?

Je ne ricanais pas, mais presque. Il était bien gentil ce garçon, mais j'avais autre chose à faire qu'écouter ses élucubrations.

( Posté par Benoit )

Citation :

20 Juillet 1819
Socha, Nueva Granada (ou : "pendant ce temps là, quelques kilometres plus loin")

Ils étaient arrivés la veille : les légionnaires, les chevaux, le betail, les soldats Bolivariens

Dans un etat...qui faisait que Benoit avait ordonné une ou deux journée de repos, pour tout le monde.

Parce qu'avec la fatigue, se rajoutait maintenant la rareté de l'air à 2500 m d'altitude. Les corps devaient s'adapter à ces nouvelles conditions, differentes que celles de la grande plaine située en bas.

Donc, pour la peine, le campement avait été etabli à coté d'une hacienda en périphérie de la petite ville, et tout le monde prenait du repos, entretenant son materiel, faisant sa lessive, ses soins, sauf une escouade qui partait en patrouille/promenade toute les 2 heures.

Benoit en profitait pour perfectionner ses gars au tirs, vérifier leur bon rythme de salve à une telle altitude, et c'était avait placé des cibles sur des meules de foins dans un champs isolé.

Au bout d'un moment, d'autres légionnaires arriverent, ainsi que des fantassins Bolivariens, et un concours fut organisé entre les escouades pour savoir à qui irait la primauté sur un tonneau de vin local.

( Posté par Louis )

Citation :

Le 20 Juillet 1819 - Campement près de l'hacienda

Après un périple aussi dangereux qu'harassant, l'heure était enfin au repos pour la Légion Étrangère. Enfin pas pour tout le monde : Victoire était partie en patrouille avec son escouade tandis que les autres se détendaient. Qu'allait-elle encore ramener au camp ? Secouant la tête en souriant à cette pensée, Louis-Alexandre d'Auberville lança son uniforme à son aide-de-camp.

- Va me nettoyer tout ça ! Le repos sera après.

D'une inclinaison le sergent alla au lavoir en maugréant. Il vit une gradée nue de dos et ouvrant de grands yeux se cacha rapidement pour finalement se diriger vers un simple baquet d'eau plus loin. Pendant ce temps, Auberville se lavait dans un autre baquet situé à proximité de la tente du médecin-major. Après s'être savonné, rincé et ressuyé le vieil homme pu satisfaire son habitude de s'enduire d'Eau de Cologne dans le cou, sous les aisselles et sur les mains.

Les heures passaient ainsi. Après le lavage, Auberville renfila son uniforme propre et sec et aiguisa son sabre tandis que son aide-de-camp dormait après tant d'heures de conduite sur une route sinueuse. Finalement le plaisir du médecin-major fut de s'asseoir sur une caisse de bois à l'entrée de sa tente pour lire quelques oeuvres littéraires qu'il avait emmené avec lui. Le soleil bronzait sa peau tandis que son âme se nourrissait des mots finement choisis. Tout semblait paisible.

( Posté par Maxou )

Citation :

J'suis fatigué, j'ai des restes de gerbe, envie d'picoler autr'chose que d'la satanée flotte. J'perds mon pantalon, ça m'gratte, j'suis sur qu'j'ai chopé des poux dans c'foutu voyage et v'là pas qu'l'autre s'fout d'ma gueule!
Un regard sur l'arrière. "Pense à la patronne, elle va gueuler, respire". J'respire et reporte mon regard sur la dite donzelle.


Bon cocotte va falloir arrêter de s'faire moqueuse là. La mauvaise voiture là!
J'montre du doigt.
Elle est aussi pourrie qu'les routes de c'foutu pays!


Ah ça y est j'ai perdu mon sang froid.


Tu crois qu'ça nous fait plaisir à nous de se taper des millions de bornes pour venir atterrir dans ce pays pourri où on risque une attaque à tout moment? Tu crois qu'la mer on a gerbé dedans par plaisir tout l'voyage?!


Ah ouais là j'ai carrément décollé...


Alors maintenant tu vas être gentille et nous mener voir ce Benoit là qui nous cause tous ces soucis. Et dire que la reine s'inquiétait et ben bonjour l'accueil hein!

( Posté par Léa )

Citation :

Dans la voiture le temps se fait long. Léa est assez loin pour ne pas entendre et trop entourée pour voir quoi que ce soit. Ses doigts tapotent le rebord de la fenêtre. Quelle idée a-t-elle eu d'emmener ses enfants ici? Une folle idée une fois de plus. Mais s'en séparer à nouveau était impossible.
Le plus jeune semble vouloir rattraper le temps et ne cesse de lui parler, de la caliner. L'ainé, lui, reste en retrait. Chaque jour un peu plus il lui rappelle Henri.

( Posté par Victoire )

Citation :

Cocotte? Non mais, vous vous prenez pour qui?

Le vernis avait craqué. L’homme avait pris un accent des faubourgs et tenait un langage des plus verts. La moutarde me montait au nez, et elle était forte celle-ci.

On ne vous a jamais demandé de venir ici jeune homme! Et je vous prierai d’employer un autre ton si vous ne voulez pas gouter de mon sabre!

Et plus cela allait, plus je sentais que ma colère montait d’un cran à chaque parole.

Je n’ai pas d’ordre à recevoir de vous, quant à être gentille je ne le suis pas. Benoit comme vous l’appelez est comte de Carcassonne, Vicomte et baron et de surcroit mon Général en chef! Alors changez de ton, sinon vous n’irez plus jamais nulle part espèce de balbuzard. Et arrêtez avec la reine!
La reine dans cette voiture? Mais vous me prenez vraiment pour une imbécile!

Je poussais mon cheval vers lui suivie par mon escouade qui ne me lâchait pas d’une semelle. Arrivée à sa hauteur, je le toisais. Ill n’était pas question que je ramène au campement cette troupe. Et si c’étaient des traitres? Des gens envoyés pour nous stopper, payés par les espagnols?

Je vais aller jusqu’à cette voiture, et me rendre compte par moi-même. Malheureusement pour vous je connais le visage de sa majesté! Et n’essayez pas de vous mettre en travers, c’est un conseil que je vous donne, malgré le fait que j’aimerais que vous ne le suiviez pas.
Deux de l’escouade avec moi, les autres surveillez cet énergumène. Au besoin tirez ..à la tête!

Je partis au galop vers la voiture qui arrivait, et la fit arrêter en me mettant en travers. Je descendis de cheval, rangeais mon sabre et m’approchais de la portière. La garde prussienne ou je ne sais quoi se précipite, mais trop tard, ma main est déjà sur la poignée que je tourne avec force tout en ouvrant et saute sur le seuil de la portière.
Sous le choc, je bascule et retombe au sol heureusement sur mes pieds.

Nooon...Ce n'est pas possible...

( Posté par Maxou )

Citation :

Trop rapide, trop irréfléchie. Elle n'aurait pas dû. Et tandis que sa main se posait sur la poignée toutes les armes se retrouvèrent braquées sur la troupe de légionnaires. Ils étaient moins que nous et surtout ils s'étaient eux mêmes avancés au milieu du convoi.
La trentaine d'hommes les pointe maintenant doigt sur la gachette. Encerclés comme des couillons. Je regarde les légionnaires qui voient là leur erreur.


Et alors maintenant vous faites quoi?
Inclinez vous devant votre reine ou nous vous trouons à tous la peau!


Ah elle m'a gonflé, fallait pas

( Posté par Enriqué )

Citation :

Le 20 Juillet 1819 - Campement près de l'hacienda


Enriqué envoie ses hommes participer au concours de tirs tandis que lui souffrant d'ampoules aux pieds se déchausse devant sa tente, il ôte ses longues et épaisses chaussettes puis constate les dégâts dus à un cailloux. Il fait bouillir de l'eau propre puis la verse accompagnée de fraîche dans un baquet pour y plonger ses pieds, il soupire d'aise tant ça lui fait grand bien.

Haaaaaaaa ...

Comme il se délasse et reprend des forces par la même occasion, son regard bleuté parcoure le bivouac à la recherche de la belle brunette, il a beau être grand, il ne la voit pas et ça l'inquiète. Sortant de son bain de pieds sans plus tarder, le jeune homme fait quelques pas nus pieds mais le mal le rappel bien vite à l'ordre.

Outch !!! Rhaaaa ...

Non loin de lui, à quelques mètres, le Major faisant lecture devant sa tente, il hésite ne voulant pas le déranger en sa quiétude. L'envie l'emporte, il s'avance sur les talons.

Major, pardonnez-moi de vous ennuyez ... Savez-vous où se trouve Mademoiselle Victoire ? Je ... Je ne la vois pas et ça m'inquiète ! ... Imaginez qu'on l'ai enlevée ... assommée ... bâillonnée ... ligotée ... séquestrée ...

Alors qu'il songe au pire du pire pour le jeune femme, une pensée lui traverse l'esprit et si elle était parti en patrouille, quand bien même ce soit le cas, il pourrait tout aussi bien lui arriver du mal avec tout ce qui traîne dans le coin, on sait jamais.

Peut-être est-elle à patrouiller non loin de là ... J'attendrai donc ...

Et là, le jeune homme cherche une excuse qui peut justifier qu'il la demande.

... son retour pour le ... la cuisson ! Oui c'est ça, pour la cuisson !

Tout en passant une main en ses cheveux, il penche alors la tête vers les lectures du Major afin de détourner l'attention.

Ces écrits ont l'air intéressants à vos yeux Major, je vais vous laissez poursuivre ... Mes excuses.

( Posté par Léa )

Citation :

La porte s'était ouverte violemment, le visage de Victoire fut aperçu et l'ultimatum de Max résonna. La brune ouvrit grands les yeux et confia les enfants à Emma, se dépêchant de sortir en fermant la porte du carrosse.
Et là, la douce voix


Cela suffit! Qu'est ce qu'il se passe là?


Elle se tourna vers les hommes.


Rangez moi tous ces armes. Non mais Max vous perdez la tête? Va falloir vous calmer!


Elle regarda Victoire


Et vous ça va pas? Voulez vous faire trouer la peau?


Elle soupira bruyamment.


Bon, les enfants vont avoir faim, menez nous à votre camp s'il n'est pas loin sinon nous nous arrêterons ici.


Elle aussi elle était fatiguée et déjà elle retournait dans le carrosse sans plus un mot. Agacée à son tour

( Posté par Victoire )

Citation :

Statufiée, je ne peux plus faire un mouvement. La reine! C'est bien elle. Ma main passe sur mon front comme pour s'assurer que je n'ai pas la fièvre et que c'est bien elle.

Je plonge en révérence, qui doit être comique, car en tenue de légionnaire cela ne doit ressembler à rien.

Ca va...Ma...Majesté? Vous ici? Mais c'est de la folie! Il y a la guerre ici.

Puis me retournant, je foudroie le Maxou, puis mes légionnaires qui auraient du lui tirer dessus, vu qu'il étaient 8 à le braquer.

Je sias ce que j'ai à faire, et je n'ai pas besoin de vos ordres! Et poussez vous vous! Sa Majesté est française et aura une garde française pour aller jusqu'au campement.

Je me détourne de lui avec tout le mépris dont je suis capable et reporte mon regard vers la reine. les habits froissés, pâle, amaigrie Les enfants! Sur le moment
je n'y avais pas fait attention.

Majesté, vos Altesses Royales... Nous allons vous amener de suite au campement, il n'est pas trop loin. Vous pourrez vous restaurez et vous... débarbouiller.

Je n'osais poser de questions. Que c'était-il passé? Une révolution? Le roi était mort? Il avait répudié la reine? je me perdais en conjectures alors que je remontais en selle.
La reine remontée dans le chariot, j'envoyais un légionnaire prévenir le comte, qui n'en croirait pas un mot lui non plus et me postais à la portière à coté de la reine.

En avant!!!!

Et le convoi s'ébranla jusqu'au camp que l'on aperçut bientôt.

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville avait été dérangé dans sa lecture par le sergent Enriqué. Celui-ci semblait terriblement inquiet, son visage était marqué par des traits tirés et un teint blafard. Se levant, le médecin-major lui tapota amicalement une épaule en lui souriant.

- Victoire est partie en patrouille et c'est une tête-brûlée, sachez-le, sergent. Ne vous inquiétez pas, notre amie reviendra bientôt avec son escouade. En revanche, préoccupez-vous de vous ... Vous avez mauvaise mine. Vous allez bien ? Besoin de repos ? Problèmes intestinaux ?

Le jeune ibère semble vouloir détourner l'attention d'Auberville qui, debout, se préoccupait plus de l'état d'Enriqué que de ses lectures.

- Ces lectures sont certes très intéressantes mais regardez-vous plutôt que de vous intéresser à des pages de papier souillées d'encre ...

Alors que le médecin-major contrôlait les yeux et la langue du sergent, des bruits de galops et de roues parvinrent aux oreilles du groupe. L'aide-de-camp d'Auberville bondit du lit et sortit pour regarder dehors en rattachant son ceinturon où pendait son sabre. Louis-Alexandre abandonna Enriqué en ouvrant de grands yeux en direction de l'entrée du camp.

- Sergent Enriqué ... Voilà Victoire ... Et son escouade ... Et des soldats étrangers avec un carrosse ! Vite ! Allez prévenir le Comte !

Tandis que l'ibère partait avertir Benoît Fisdohit, Auberville entra dans sa tente et remit convenablement sa tenue de major, enfila sa ceinture et son bicorne, se saisit de son sabre qu'il rangea soigneusement dans son fourreau et sortit de la tente. Se plantant au garde-à-vous à l'image de son aide-de-camp, il gueula :

- ESCOUADE AUBERVILLE ! PRÉSENTEZ ARMES !

( Posté par Benoit )

Citation :

Le concours de tirs s'etait terminéet benoit avait rejoint sa tente en compagnie d'un capitaine et d'un lieutenant Bolivarien ainsi que de leur hote, un notable local cultivant el café et la vigne et dont les fils servaient désormais Bolivar.

Les hommes eux, etaient allés chercher leurs prix : l'escouade de Benoit avait fait une véritable demonstration de tirs en salve, en alignant 8 en deux minutes, a la grande stupeur des autres soldats et legionnaires.
C'est un legionnaire de l'escouade d'Enriqué qui avait remporté le prix de tir individuel au pistolet, mais surtout c'est un soldat bolivarien, ou plutot un paysan en arme et sous équipé, sans uniforme ni chaussures, qui avait remporté le tir individuel au fusil.

En fait, ils avaient l'air bien miserables, ces soldats de la libération : des paysans creoles, des indiens de la jungle et des llanos, pas du tout equipé pour une guerre moderne ni habitués à evoluer à 2500m d'altitude, essentiellement en haillons, avec des morceaux d'uniforme, un pantalon par-ci, une vareuse par là, des chausses pour un autre...mais en leurs yeux une grande détermination à chasser les Espagnols qui faisaient régner la terreur depuis des années.

Bien qu'interdit de combattre directement, benoit avait son idée pour les aider, et allait en parler avec les deux officiers quand on vient lui annoncer le retour de Victoire...et l'arrivée de sa découverte
Un carrosse, escorté par une trentaines de ...
"Totenkopfs Hussaren...j'ai déjà eu affaire à ces gars là, il y a quelques années...C'est pas ma marque de cavalier préférée...
Que viennent donc faire des Hussards de la garde d'élite du roi de Prusse, au beau milieu des montagnes d'Amérique du Sud ?
...
Et là, de mieux en mieux... un fanion blanc aux fleurs de lys sur le carrosse...Il me semblait pourtant avoir bu que de l'eau ce matin, moi...

C'est bon là, on a rien d'autre ?
Même pas des cosaques du Tsar, ou des uhlan Autrichiens, qu'on complète la collection ?

Bon, excusez moi señores : voyons voir ce qui viens nous rendre visite..."

Benoit remet bien en place sa vareuse, s'assure de ses armes et s'avance de quelques pas hors de sa tente et attend que Victoire arrive jusqu'à lui tout en voyant le camps se mettre en activité à l'approche des cavaliers.

( Posté par Victoire )

Citation :

Je piquais des deux pour faire mon rapport au Général. Dans ma précipitation, je stoppais ma monture a 50 cm du comte, le noyant dans un nuage de poussière.
Je sautais à bas de ma monture et dans mon émotion, fis une révérence qui se transforma en salut militaire toujours aussi raté quand je saisis mon erreur.

Monsieur...Comte...Baron...Gènéral. J'ai pas bu, je vous le jure que c'est vrai! Elle...Elle est là, avec ses deux enfants! Vous vous rendez compte? Elle a réussi à passer et...et...

Et me rendant compte qu j'avais oublié de dire qui était "Elle", je me repris.

C'est sa Majesté...La reine...de France bien sur. Lèa. Elle est là avec ses enfants. Dans la voiture!

Et de lever le bras et indiquer la berline en même temps.

Venez voir si vous ne me croyez pas!

( Posté par Jacquot La Fripouille )

Citation :

Jacquot après avoir lancé les meules de foin à l'occasion du concours de tirs instigué par son bon Messire avait suivi son maître jusqu'à l'entrée de sa tente, tout en écoutant de ses oreilles espiègles, il admire les linges flottant au vent. C'est alors qu'un cavalier arrive à grands galops, tout le monde s'engouffre dans sa tente pour en ressortir pimpant et tiré à quatre épingles, La Fripouille juge n'avoir aucun effort à faire c'est pourquoi il se contente de zieuter tous ces lèches bottes.

Le cavalier de tête est vite rejoint par le reste de la troupe puis un carrosse avec de jolis dessins dessus, le Jacquot songe que c'est là une personne très importante que son maître attend c'est pourquoi, il détale tel un lapin et entre dans une tente, il met tout sans dessus-dessous, farfouillant, fouinant le moindre recoin à la recherche de quelque chose qui fera l'affaire et plaira à coup sur à Messire Benoit.

Il peut entendre l'Enchanteur brailler le rassemblement, au même moment, le pas de Messire Benoit se fait entendre tout près, Jacquot attrape ce qu'il cherchait puis sort en rasant les tentes alignées, il zieute, épie, écoute la belle pouliche qui donne explication et lorsqu'il entend le mot " Reine " il se met à courir vers le carrosse, glisse dessous puis lorgne les hommes de la garde rapprochée. Un grand brun a pas l'air commode, il est mal rasé, la tignasse en bataille et avant même de se faire remarquer et que le mal gracieux ne le débusque, Jacquot sort de sa cachette et déroule le drap sous le marche-pieds.
Il se fend d'une courbette et plonge en une profonde et interminable révérence, au moins, si monsieur sourire lui décolle la tête du corps, il n'aura pas le temps de voir ni de réaliser ce qu'il lui arrive.

Mais, la révérence si profonde soit-elle cède la place à la curiosité de Jacquot, il se cambre tout en se redressant petitement et lentement, ses petits yeux ronds lorgnent la porte du carrosse puis finissent par croiser le regard impatient d'une femme. Ce regard là, fait peur à La Fripouille, il en vient même à lui glacer les sangs, un frisson lui parcoure l'échine, il ne sait que faire maintenant alors, il se contente d'attendre tremblant sous les regards des gardes, il sent leurs regards sur le petit être insignifiant qu'il est. L'immonde vermisseau baisse les yeux et lorgne ses chausses crottées grommelant intérieurement contre lui-même. S'il vient à être secoué, malmené, il plaidera la folie, la crétinerie foudroyante. Finalement, courageux mais point téméraire, il s'enfuit en courant vers la pouliche et son Messire.

Messiiiiiire Benoit ! Messiiiiire Benoit ! La pouliche de l'Enchanteur dit vrai ... Y a une diablesse dans la charriote, elle a les yeux colère.

( Posté par Benoit )

Citation :

Y'a des jours comme ça, qui démarrent plutot bien, sympa, tranquiles...et qui pour un rien basculent dans une melasse ou un enfer, comme ça, sans prévenir.

Vous vous faites une traversée d'une plaine tranformée en champs de boue, jouez au torreador avec des pourceaux agressifs de 300 kg, puis enchainez par une escalade jusqu'à 4000m d'altitude blindés de neige alors que vous êtes en plein été, avec charriot, bestiaux et la possibilité que des bandits, deserteurs ou ennemis vous tombe dessus.

Vous survivez à tout cela...pas mal, non? C'est bon là, on peut souffler ?
...
...
Et ben non !

Là , haut, y'en a un qui doit s'ennuyer ferme (pourtant, c'est pas le boulot ni les doleances qui manquent) et qui a décrété que TOI...oui toi, pas l'autre à coté, non, non, TOI...et ben toi, t'allais payer pour les autres...et puis c'est tout !

Autant quand Victoire est arrivée en le couvrant de poussiere et en bafouillant...bon, elle est fatigué, c'est l'altitude...et puis c'est Victoire, hein : le jour quand elle saura l'appeler comme il faut (soit juste "Benoit" ou "Monsieur"...ou encore "Monsieur le Comte", ou "Commandant", comme le font tout les autres...simple quoi ), et bien ce jour là...faudra etre sérieusement inquiet.

Donc là, ben, tout va bien en fait...ou presque !

Parce que les trente hussards avec leurs tête de mort, le garde du corps qui a l'air à peu pres aussi aimable qu'un bouledog, déjà, ça annonce du lourd...Mais en plus voila Jacquot qui s'en mele...et si jamais c'est bien Elle qui est dans le carrosse, ça promet...un grand moment de rien, entre un tremblement de terre et une chute de meteorite, voire un amalgame des deux.

ceci dit, homme marié vous êtes, donc ce genre de plan, c'est pas que vous avez l'habitude, mais presque, meme si elle est morte depuis des mois, alors, en attendant une nouvelle couche de la part d'une femme que vous avez appris il y a des lustres à abhorer, donc quoi qu'elle dise, même pas mal, on garde le sourire, on epoussette son uniforme et jettant un regard noir à la coupable
"Je me disais bien que jusque là, c'etait trop simple, cette expédition...

Victoire...mettez vos gens au repos et allez chercher Tornade.
Et a l'avenir, tachez de mieux controler votre cheval...ou alors demontez à distance.

Jacquot, c'est tres bien le tapis...Tu honores bien ton maitre
Va passer ta livrée...et ne touche à rien d'autre."

Reste impassible et attend que les passagers du carrosse se dévoilent enfin

( Posté par Victoire )

Citation :

Oui mon Comte..Baron, Général..enfin j'y cours. Hum... De suite.

Je partis en courant, trainant mon cheval derrière moi qui en faisant demi tour envoya un coup fouet avec sa queue au Commandant. De quoi le réjouir davantage et mettre
un peu plus le commandant en situation de ce qu'allait devenir la fin de cette journée pour lui : un enfer!

Allez avance ou je te fais transformer en saucisse!

Direction l'endroit où se trouve Tornade. Mais elle est où au fait? Ah! la voilà en train de faire sa petite lessive.

Tornade! Tornaaaaaaade! Elle est là! Le comte, enfin le général ou le baron, comme vous voudrez, Il vous réclame! Non, mais vous vous rendez compte en pleine guerre!
Avec les deux Princes en plus. Lâchez vos petites culottes et filez! Je sens que ça va chauffer.

Et là encore je m'aperçus que je n'avais pas dit encore qui était arrivé.

C'est la reine qui est arrivée. La reine de France, Lèa!

( Posté par Maxou )

Citation :

Pfffffffffffffffffffffffffffffffffffffff


Ce voyage, mais quelle idée encore. Les empêcher de faire des conneries au nom de la France. Ca ça peut passer et encore.... Mais éviter de les voir se faire tuer. Qu'est ce qu'on s'en fout en fait? Et vu l'accueil personnellement je m'en fous encore plus.
Lors du trajet je me tais, les mots qui chatouillent ma langue sont tout sauf courtois. Et la patronne a parlé donc... L'abnégation, difficile parfois mais plus raisonné avouons. Malgré tout mon regard assassin en direction de la gourgandine, lui, je ne peux pas l'effacer. Ca veut jouer les soldats et ça risque sa vie en se calant au milieu d'un groupe armé.Foutage de gueule! Elle devrait retourner aux cuisines ouais!


Enfin nous arrivons. D'un geste j'intime aux hommes les ordres. Chacun descend de son cheval, pas très rassuré et main sur son arme. Un espèce de pouilleux glisse un drap sur le sol et me ferait presque sourire, s'il n'avait pas l'air aussi sale tout au moins.
Je m'approche et regarde les autres présents. Ah tiens la demoiselle que j'ai du surveiller un temps. Elle m'en avait fait voir de toutes les couleurs. Bref.


La reine de France


Tous les soldats présents dans la garde royale s'inclinent à mes mots alors que j'ouvre la porte avant d'en faire de même. Eh ouais, le protocole.

( Posté par Benoit )

Citation :

Un Benoit averti en valant au moins...un certain nombre, il ressent le déplacement d'air de la queue du canasson de Victoire et avec un sourire fait un élégant pas de coté pour l'éviter...et reprend sa position stoique une fois le danger passé.

Quelques instants passent, benoit passant des consignes simples par quelques hochements de têtes et autres mouvement propres aux langages de combat afin que les sergent tiennent correctement leurs hommes paré à accueuillir un invité surprise tout en laissant le temps à Tornade d'arriver .
"Effectivement, ma chère, je me doute qu'il doit y avoir une grave raison à ce qu'elle soit venue ici....et avec les princes en plus...
Nous serons bientot fixés."

Benoit regarde à nouveau le carrosse, ainsi que l'escorte qui démonte, pas franchement tranquile, mais on le serait à moins à leur place
Arrive le moment où après que les hussards Prussiens se soient alignés, le garde du corps annonce la reine de France.

Un signe de la main...et voila les legionnaires raides comme des piquets, les sergents ayant mis leurs hommes au garde à vous

Benoit quant à lui reste droit dans ses bottes face à la berline...et attend la suite.

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville observa les préparatifs, vérifiant si son escouade exécutait bien les ordres de Benoît. Et puis les hussards de la Mort démontèrent après que Jacquot soit passé pour poser un tapis sur le sol. Un tapis ? Le médecin-major décida de mieux observer le convoi. Il vit les armes de France et les fleurs de lys souillées par la boue des routes colombiennes. Ouvrant ses yeux démesurément, Louis-Alexandre fut stupéfié. Et ses doutes furent confirmés par un homme qui semblait être garde du corps, héraut d'armes et bien d'autres choses ; un homme de main de la Reine de France, en résumé.

- Sa Majesté ... La ... Reine ..., bégaya l'aide-de-camp d'Auberville en s'apprêtant à s'évanouir.

- Ah non hein, pas ce cirque là sergent !, murmura sèchement le médecin-major qui faisait les gros yeux.

Profitant que personne ne prêtait attention à son escouade, du moins espérant cela, Auberville cessa son garde-à-vous pour rattraper le corps de son aide-de-camp et lui tapoter les joues en murmurant d'une voix implacable dans ses oreilles :

- Ne me faites pas ça ici ! Ne me faites pas ça maintenant ! Pas devant Sa Majesté ! Réveillez-vous bougre d'âne ! Réveillez-vous ou je vous promets que je vous ferai des leçons d'escrime, vous savez, ce que vous détestez le plus au monde ! Allez !

Mais malgré cela, le sergent ne se réveillait pas. Alors constatant que chacun s'apprêtait à accueillir la Reine qui allait sortir d'un moment à l'autre, Auberville jura et laissa retomber le corps dans un bruit sourd qu'il tenta de dissimuler le mieux possible en un claquement de talons "à la prussienne" lors du garde-à-vous. Ah ça oui, il l'aura sa leçon d'escrime, le sergent !