[RP] Un bateau ben ... ça va sur l'eau

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

benoit a écrit:: Alors que Léa passe devant lui, elle lui lache quelques mots, auxquels il répond en lui faisant passer l'entrée de sa tente, qui, est grande ouverte, comme habituellement pour indiquer que le patron est disponible

Pas de politesse elle dit la dame...

La politesse, c'etait dejà de ne pas lui avoir collé une balle dans la tête dès sa sortie ou avoir utilisé l'escorte et le carrosse comme cibles d'exercice pour tout son petit monde...Mais bon, vu la remarque, juste être poli...et bien, c'est pas bien...
Comme quoi, on aura beau avoir été marié, y'a des trucs qu'on comprendra jamais avec les femmes...et celle là tout particulierement.
Ne se démonte pas et lui repond tout en l'accompagnant
"Chez moi, Léa, la politesse est un du et le respect se gagne.
Donc quoi que soient nos relations, je me dois d'etre poli avec une visiteuse, même si c'est vous, avec ou sans couronne.

Et je fait parti de ces gens pour qui les règles de l'hospitalité sont sacrées, et ce même avec l'ennemi.
Donc, comme présentement les fils de mon roi ont fait longue route pour me rendre visite en ce lieu perdu, la moindre des choses est de ne pas laisser leur mère au milieu de la neige dehors.
Mais si vous insistez vraiment, je peux être arrangeant...

Ce que je ne ferais pas pour satisfaire une dame, moi...enfin bref....

Et puis comme vous voyez, il y a des notables locaux pas loin, qui n'ont pas à subir nos querelles.
Nous règlerons nos comptes entre nous plus tard, quand vous serez remise, vous, votre escorte et surtout, les fils de mon roi."

La laisse entrer et s'installer, écoutant le programme qu'elle a du se répèter depuis son départ.
S'assoie à son tour en face d'elle et du garde du corps et la regarde avec un sourire las .
"Voyez -vous ça : aprés avoir tout fait pour faire de moi un traitre, vous venez ici me parler en souveraine...
Pour un peu j'en rirais presque.

Ne pas tirer l'épée contre mon roi même si vous m'en avez donné toutes les raisons, passe encore...
Mais n'attendez pas de moi que je vous donne de la Majesté, toute épouse royale que vous êtes : en ces contrées, Vos titres Français, tout comme les miens, valent entre pas grand chose et strictement rien.

Parce qu'au cas où vous ne l'avez pas remarqué, vous êtes à 8000 km de Votre royaume et à 1000 km de sa plus proche colonie, Léa.
Qui plus est en un territoire en guerre contre un de vos voisins et cousin de notre roi, donc selon les dernières nouvelles mondaines, le votre par alliance... et ici, la population fait rimer "Royauté" avec "Peloton d'éxecution".
C'est certes moins folklorique que notre bonne vieille Guillotine qui a fait ses preuves avec une de vos précédentes collègue, mais selon les derniers rapports, le résultat est vaguement le même.

Alors, pour ce qui est de vos discours à mon encontre, comme pour le reste de votre séjour en ce pays, il serait préférable de mettre de coté le chapitre "en tant que reine" et de passer à la deuxième partie directement...sans vouloir vous commander bien sur, je vous connais assez d'avant votre première couronne pour savoir que cela est illusoire.

Mais après tout, c'est vous la mère de nos deux princes, donc plus à même que moi de savoir ce qui est le mieux pour eux. Moi, je ne suis que père : mon fils, il est à l'abri quand je pars au loin faire des actions pouvant le rendre orphelin."

Laisse passer un moment, se lève quand Tornade arrive et lui fait un sourire complice avant de l'inviter à s'asseoir, faisant de même envers le garde du corps. Puis, se dirige vers une malle d'où il sort quelques bouteilles, et tout en leur tournant le dos pour rechercher les liqueurs, reprend
"Quant au pays qui m'emploie actuellement, je suis en passe d'en demander ma naturalisation, ayant rempli les critères pour la demander."

Se retourne alors, posant la derniere bouteille sur une autre malle, et revenant à la table avec 4 verres, regardant Léa et Maxxou avec un sourire léger, limite goguenard, assorti d'un clin d'oeil à Tornade. [b]

"Tout ça pour dire, que le royaume de France, si vous voulez, pour moi....et bien il est loin, très loin.... bien au delà des 8000 km.

Mais bon, si ça peut vous faire plaisir de me parler en tant que personnage officiel de ce pays, faites donc, cela pourra éventuellement me rappeler de vieux souvenirs d'un passé désormais révolu.

Par contre les propos de...comment vous dites déjà ?..."ancienne connaissance"...ça, en effet, ça peut m'intéresser...à titre personnel, il va de soit.

Une boisson chaude avant la suite ? Un alcool, peut être ? "

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

Tornade a écrit:: Après avoir écouté les politesses de Léa envers Benoit, Tornade patiente quelques instants sous la pluie au beau milieu du campement. Elle profite encore de ces quelques minutes seule et surtout au calme avant d'affronter la tempête, quelques pas et là voilà qui pénètre en la tente de son Commandant, Léa est dores et déjà assise, Maxou son garde du corps lui reste debout. La blonde s'avance puis ferme les voilages derrière elle signifiant ainsi qu'il ne faut point déranger le Commandant.

Benoit se lève, Tornade s'assied en silence lui offrant au passage un large sourire. Il ne rassied point, se dirigeant vers une de ses malles, l'on entend du verre qui s'entrechoque. Il revient à table avec verres et bouteilles, la blonde laisse échapper un petit rictus. A coup sur, ils vont penser que la Légion regorge de poivrots, ce qui soit dit en passant n'est point légion. Benoit fait une fois de plus preuve de politesses et bienséance puis reprend son laïus, la jeune femme peu avant de les rejoindre, a pu entendre quelques mots de la conversation. La Commandante ne dit mot pour le moment attendant réponse de la part de Léa.

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

Léa a écrit:: Elle s'est assise et a écouté. Aux termes des mots un rire quitte sa gorge pour emplir la tente.
Et bien voilà du mieux. Vous ressembliez à toute cette noblesse française jusque là, hypocrite au possible. Je préfère cela au moins c'est direct.
Je vous ai bien écouté.

Son regard se noircit, le sourire sur ses lèvres disparait.
Cependant je vous interdis d'émettre le moindre avis sur la vie de mes enfants. C'est encore près de moi et de vous qu'ils sont le plus en sécurité.
Le ton monte légèrement, mais point de cris.
Vous pensez qu'ils seraient mieux en France entre Baptistin et sa meute de chacals peut être? Ces enfants sont plus en danger que quiconque et ce perpétuellement. Simplement parce qu'en leurs veines coule du sang royal.
Alors vos bonnes leçons, élevez votre enfant comme il vous semble et gardez vos avis pour votre personne. Le jour où vous serez dans ma situation vous pourrez parler.

Tornade est entrée et la brune a légèrement incliné la tête. Cette présence ne changera rien à la discussion en cours, rien n'est à cacher.

Quant à ma venue en tant que reine, vous savez bien que je suis avant tout la femme d'Henri. Celui que vous appelez mon roi. Et c'est à lui que je pensais en faisant tout ce chemin pour me retrouver dans cet ignoble pays!
Ce que vous vous apprêtez à faire le mettra en porte à faux et vous le savez bien. pensez vous qu'il ait besoin de cela? N'a-t-il pas déjà été trahi?
Elle le regarde dans les yeux.
Vous pensez qu'il mérite cela en plus de ce que son frère lui inflige?

Elle hausse les épaules.
Vous m'avez gaché l'envie de parler du reste. Et puis finalement nous nous sommes connus oui et? je ne vous ferai pas perdre de votre temps plus longtemps. Les excuses que j'aurais pu apporter ne changeront pas votre vie.

Mais n'y a-t-il que votre vie en jeu ici d'ailleurs?...

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

benoit a écrit:

Bon, on résume : d'abord une matinée sympa, avec des patriotes en guenille qu'on transforme en troupe de ligne...ça, c'est un peu la routine aussi, mais bon : jusque là, tout vas bien

Puis l'arrivée d' une ennemie déclarée au beau milieu de nulle part...pas encore de morts déclarés,ni de pluies de météorites donc: encore une fois, jusque là, tout va bien.

On rajoute une couche que ses dames à lui, y compris la jument de Victoire qui sont apparement toutes énervées aujourd'hui, donc encore des histoires de lune qui trainent, mais bon, vous êtes homme marié, vous savez que ça peut arriver et pas seulement à leurs lunaisons à elles, donc, once again : jusque là, tout va bien

On s'occupe de mettre à l'abri les enfants et autres proches qui n'ont pas à subir le collatéral du cyclone qui s'annonce et alors s'ensuit un echange d'amabilités : elle le titille, il riposte, elle retourne...bon, rien d'exceptionnel quoi, un echange comme tant d'autre. Et encore une fois, tout le monde avec moi : Jusque là, tout va bien

Sauf que...ben là d'un coup, il y a comme une perturbation dans le Warp...

Citation :: "C'est encore près de moi et de vous qu'ils sont le plus en sécurité."

Benoit se crispe sur la bouteille de whisky 15 ans d'age qu'il allait servir et pour un peu, il en aurait éclaté le verre
Il écoute la suite, la complainte de la mère qui rappelle à l'homme qu'en matière d'enfant, sont seul droit est de se la boucler...bon, Léa etant une mère, et de jumeaux en plus, rien d'anormal, on lui pardonne : en soit ça pourrait aller bien...n'empêche que

Arrive enfin le bouquet final : et là Benoit rend son regard à Léa en la fixant tout autant...puis se remet en son siège écoutant la fin...et sert généreusement les 4 verres qu'il distribue, à Léa, puis Tornade, puis Maxxou, se réservant le dernier.

Et reprend sa fixation du regard de Léa, l'air grave, désormais
"Je vois...ceci explique donc cela alors...

Une chose à la fois :
Eux...En sécurité auprès de moi, même ici, au lieu de...
...
Qu'Epicure nous protège : pour que vous en arriviez à cette conclusion....
...
Bon sang, Léa : c'est si grave que ça , là bas ?
...
Dans quel état est-il ? Le vrai, pas l'officiel qu'on ma donné lors des états généraux en Avril et qu'il ne présidait pas

Et c'est quoi cette histoire de trahison qu'on est sur le point de commettre ? A part votre etendard sur votre Berline, il n'y a strictement rien qui nous rattache de près ou de loin au royaume de France avant un bon millier de kilometres.

Alors quoi ? Que vous a t'on raconté sur nous ? Qu'on etait parti conquerir les Andes au nom de cette France qui nous ignore royalement et que nous ignorons tout autant ?

Quand aux vies en danger sous ma responsabilité pendant ces opérations , j'en avais 50 jusqu'à il ya 10 minutes. Maintenant, j'en ai 35 de plus grace à vous...dont la votre et celle de vos enfants, forcement...sinon, c'etait trop simple, pensez donc."

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

Tornade a écrit:: Tornade regarde Léa puis Benoit, les échanges sont houleux, le ton de part et d'autre monte sans cris fort heureusement, ces quatre là sont civilisés, merci Epicure. La jeune femme, imagine le pire quand à la santé du Roy de France, cette France qui se meurt de par tant de déchirures, de lacérations, de coups de poignards. A t-on tenté de mettre un terme à la vie royale ? Tant de questions se bousculent dans sa tête.

La blonde prend le verre offert par Benoit puis sentant qu'elle va en avoir grand besoin, elle le siffle d'une traite puis le repose sur la table.

Si vous me permettez l'un comme l'autre ... je pense qu'il serait plus raisonnable de converser dans le calme, s'énerver n'arrange en rien les choses et ne fera rien évoluer bien au contraire !

J'imagine que si vous êtes venue jusqu'à nous ici et ce avec vos enfants c'est qu'un évènement atroce a eu lieu ou que quelque chose se trame contre vous et contre les Princes ... Je n'irai point dire qu'ici vous êtes en sécurité cependant, le danger ne viendra point de nous soyez-en assurée. Aucun conspirateur en nos rangs !

Tornade voyant Benoit s'agacer lui fait du pied sous la table, c'est tout de même plus discret et plus convenable que de lui taper sur la main ou de poser une main sur son avant-bras, encore faut-il qu'il ne croit point que cela vienne de Léa.

Donc, le Roy, votre époux ... est-il ... souffrant ?

Tant de questions d'un côté comme de l'autre et ce en même temps, c'est à s'y perdre mais comment leur faire comprendre avec égards et politesses de ne point sauter du coq à l'âne, un sujet à la fois. Tornade regarde Léa, son regard se veut détendu et neutre, aucune animosité, point de rancune ou mauvaise pensée juste de l'inquiétude et de la curiosité quant à sa présence ici. Une question lui brûle les lèvres ... " Qu'attendez-vous de nous ? " ... , elle attendra toutefois pour la lui poser.

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

maxou a écrit:: L'ambiance s'était encore plus rafraichie, moi qui croyais cela impossible. Les mots entendus ce jour n'avaient rien d'amicaux mais fort heureusement je savais qu'il n'y aurait que des mots, chacun ici était civilisé bien que remonté.

Silencieux je continuais d'écouter, regardant la reine qui bientôt annoncerait une triste vérité

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

Léa a écrit:: Les yeux royaux sont allés se poser sur...Rien, le néant, un point là bas qui n'en est pas un. Un léger soupir quitte sa bouche. La réalité, celle là même qu'elle se refuse à accepter.
Depuis des mois maintenant le roi est comme...endormi. Il ne réagit plus, seule sa respiration témoigne d'une vie. C'est arrivé un jour, sans signes, rien. Il ne s'est pas réveillé...
Depuis là bas vous imaginez bien ce qu'il se passe. Baptistin a pris le pouvoir. Ses manigances n'ont plus cessé.
Elle reporte ses yeux sur Tornade et Benoit.
La France n'est plus, la monarchie constitutionnelle a été lapidée. L'absence trop longue d'Henri a tout changé et plus rien ne saurait jamais être comme avant.

Voilà pourquoi mes enfants ne me quitteront pas. Je ne pouvais plus les laisser en Prusse malgré toute l'amabilité du roi, ils ne pouvaient pas non plus rentrer en France. J'ai moi même décidé de quitter le pays.
Henri ne se réveillera peut être jamais et plus rien ne saurait être changé sans lui..

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

benoit a écrit:: Ecoute, écoute...
Il savait que la situation n'était pas rose, mais de là à ce qu'elle soit noire à ce point, tout de même...
"Hum !
En effet, vu les options en France et en Europe, il est sur que pour garantir la sécurité des petits princes, le choix est assez restreint.

Maintenant, autant il nous sera possible de demander une autorisation de séjour pour vous au gouverneur de Guyane Anglaise, ce qui vous mettra à l'abri de certaines attaques, mais pour ici, maintenant, la situation est un peu plus délicate.

D'un coté vous laisser faire demi tour vers les ports sous controle Espagnols d'où vous êtes arrivée, c'est vous exposer directement aux éventuels assassins mandatés par votre beau frère ou une organisation terroriste ayant juré votre perte : pour peu qu'ils vous suivaient en Europe, ils ont pu facilement arriver sur place et n'ont plus qu' à vous y attendre en y tissant leur toile.
Attentat contre vous et les enfants assuré donc.

En plus, si les Espagnols vous ont laissé passer sans vraiment savoir qui vous êtes, il est sur qu'ils vous ont identifiée dans les jours qui ont suivi, ce qui veut dire qu'ils vous tomberont dessus dès que vous apparaitrez : Ils sont dans une situation désespérée, sans renforts en troupes et matériel depuis plus de 2 ans, et avec vous et les princes en leurs mains, ils disposeraient de formidables moyens de pression sur la France.
Il vous faudrait donc passer au travers non pas d'une, mais de deux toiles d'araignées, la seconde etant en état d'alerte maximale vu ce qu'il se passe ici.

Soyons honnête : vos chances d'arriver à embarquer à Maracaibo ou Caracas sans vous faire prendre à parti dans de telles conditions sont nulles.

Par contre, personne ne s'attend à vous voir à Angostura, donc le mieux est bien de rester avec nous, puisqu'une fois notre mission terminée, nous repartons là bas

Maintenant, la situation de Bolivar est guerre mieux que ses adversaires, donc là aussi, vous afficher comme reine, est très risqué, même en restant comme nous en arrière des combats."

Se tourne vers Tornade et esquisse un sourire
"Ceci dit, nous avons peut être une solution.
Tornade, à vous je vous prie."

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

Tornade a écrit:: Tornade écoute Léa, les mines sont déconfites en apprenant que le Roy Henri dort depuis des mois maintenant, il ne doit plus avoir les forces nécessaires pour lutter et se laisse dépérir au fil des jours. La blonde en imagine quelques-uns dansant déjà sur le tombeau royal, en certaines demeures cossues, l'on doit être à la fête depuis bien longtemps tissant, tramant d'avantage attendant le dernier souffle du souverain. La blonde ressent néanmoins une once d'apaisement quant au ton ainsi qu'à la tournure de la discussion, les vieilles rancoeurs semblent elles aussi endormies du moins pour le moment. Benoit reprend parole exposant les réalités puis il se tourne vers la blonde qui lui rend un sourire avant de s'adresser à Léa.

J'imagine bien que cela peut éventuellement déplaire mais, c'est la première nécessité pour votre sécurité.
Vous êtes beaucoup trop vulnérable mise ainsi, tout comme les petits Princes c'est pourquoi, pour de meilleures précautions, il va falloir changer de tenues ... J'ai souvenir que vous êtes cavalière émérite pour avoir à maintes reprises chevauché en les différentes villes de Seine, le port du pantalon est plus aisé qu'une toilette et passera plus inaperçu en cas de rencontres ... Pour vos enfants, nous n'aurons nullement grand mal à leur trouver la tenue des petits paysans d'ici, je conçois que ces changements seront quelque peu déconcertants mais, mieux vaut prévenir. La garde Prussienne devra également changer de tenues et le carrosse royal se devra d'être méconnaissable, il deviendra un attelage des plus banales, sans armoiries, sans fleurs de lys ni quoi que ce soit de reconnaissable en somme.

Peut-être que les Princes prendront cela comme un jeu grandeur nature ...

Tornade fait un tour de table de ses prunelles, posant son regard sur chaque visage.

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

Léa a écrit:: Elle les regarde tour à tour et la pression des derniers mois s'évacue. Des larmes viennent ruisseler sur les joues royales. La vérité énoncée est trop dure à accepter.
La brune les sèche du revers de sa main.
Nous ferons ce que vous jugez être le meilleur, vous êtes plus aptes à décider vu le contexte que nous.
Elle regarde Max,ça c'était pour lui entre autre, comme un message.
Mais seulement ne vous occupez pas de moi en priorité, occupez vous de nos enfants. Ils sont plus importants que ma vie. Ainsi si pendant le voyage vous devez faire un choix ce sera eux et pas moi.

Tornade, nous porterons ce que vous jugez bon pour nous.
Tapez moi je rêve! C'est Léa ça? Oui c'est Léa maman...

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

benoit a écrit:: Acquiece aux propos de Tornade et écoute Léa.
"Les Espagnols ont vus une grande dame, de même que les notables locaux, donc vous devez le rester, sinon, ils trouveront ça louche

Une duchesse Française en mal d'enfant, venue adopter deux orphelins de guerre ? Oui, ça passera largement mieux qu'une reine de France accompagnée de ses deux princes, et c'est pas la premiere noble à faire cela.
Et cela justifie le garde du corps et les hussards, encore que, il faudrait un nom à consonnance bien germanique pour faire plus vrai que Beaumont.

voyons voir, un nom Alsacien...
Duchesse de Mulhouse? non, pas assez
Et plutot que Duchesse, une Marquise, ou Margravin, ça sonne mieux.

Quoi d'autre...
...
Ah, voila !
Margravin de Souffelweyersheim...ou de Schiltigheim, pour faire plus simple.
L'avantage du premier, c'est que rien que le nom est impressionnant : ça devrait calmer les curieux.

En plus, on ne mentirait même pas sur vous : etant reine de France, vous êtes de fait la règnante sur ces village proches de Strasbourg.

ça vous va ?"

Laisse le temps à Léa de répondre en prenant une gorgée de whisky
"Et sinon, c'est quoi encore ces histoires de trahison ?"

Messages : 48 Date d'inscription : 06/08/2013

Léa a écrit:: Elle écoutait sans vraiment le faire. Finalement peu importait, elle ferait ce qu'ils jugeaient le mieux. Ils étaient ici bien plus capables de décider qu'elle.
A la dernière question elle haussa les épaules.
Vous ne savez pas que mon mariage fut déclaré caduque et mes enfants batards par la chambre des pairs? Menée par le propre frère du roi....Je crois que c'est cette dernière attaque qui a affaibli Henri. Cela fut fait pendant une de ses maladies, à son réveil la France n'était plus la même
Elle sourit tristement.
La noblesse française n'en a plus que le nom. Ils sont tous prêt à tout...

Mais peut être est ce seulement moi... Je me suis trompée, je pensais qu'ils servaient Henri pour voir la France de nouveau rayonner. Il n'en est rien. Demain peu importera le roi, les échines se courberont, les manigances perdureront...
Elle les regarde.
Ce qui est certain c'est que mes enfants ne seront jamais ce futur roi. Si j'ai fui c'est aussi pour cela. Ma vie ne sera plus en France. Ma visite ici sera la dernière en tant que reine de France. Dans quelques semaines je redeviendrai personne quelque part en ce monde.

C'est aussi la deuxième raison de ma visite.
Ses yeux se plissent légèrement.
Je souhaitais aussi m'excuser auprès de vous deux, vous qui étiez dans les premiers connus à Saint Denis... Des erreurs furent surement commises, je ne reviendrai pas dessus... Simplement parce que je ne reviens jamais sur mes actes, c'est un peu comme se montrer faible sinon. En revanche je perçois mes erreurs, ma maladresse. C'est pour ceci que je souhaitais vous porter mes excuses. Nous ne nous reverrons peut être jamais après ce voyage et je souhaitais dépoussiérer mes beaux souvenirs. Je ne pouvais ainsi les laisser dans une malle.

Je concevrai que vous refusiez ces excuses mais au moins cela aura été fait.

Messages : 422 Date d'inscription : 24/04/2011

De nouveau des confidences...c'est sur, elle avait lourd à porter pour en arriver là.
"Lors de notre dernier sejour en France, j'avais appris pour les princes, mais j'ignorais pour le mariage.

Quant aux autres nobles, beaucoup sont efficaces et consciencieux, dévoués à leur office...mais comme vous avez pu le voir par vous même, l'exercice du pouvoir peut être grisant...et dans certains cas, peut corrompre.

Et ce n'est pas uniquement réservé à la France, donc oui, je confirme : demain, si le roi Henri n'est plus, le manège recommencera....c'est ainsi."

La voila maintenant qui s'excuse...s'il etait pas déjà assis, Benoit aurait l'impression qu'une faille viens de s'ouvrir.
"C'est fait.
Vu que je suis pour moitié dans l'état de nos relations, veuillez accepter les miennes.

Ceci etant, il nous faudra plus que cela pour vous sortir de ce guêpier en un seul morceau.

Mais je pense effectivement que le plan de Tornade va nous permettre de fortement diminuer les risques.

Et puis comme cela, vous pourrez voir par vous même et en notre compagnie comment opère une armée revolutionnaire...sait on jamais...

Mais pour l'heure, restaurons-nous avant de pourvoir à votre logement dans l'hcienda de notre hote : il sera ravi d'accueuillir une dame de haut rang...et vous n'aurez rien contre un bon bain chaud après cette chevauchée dans les montagnes enneigées."

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

Tornade est estomaquée par les révélations de Léa, elle sait les ambitions que certains nourrissent au sein du Gouvernement mais de là à songer que le propre frère du Roi déclare le royale mariage caduque et le fruit de cette union considéré comme bâtard. Son souffle en est coupé, elle laisse Benoit poursuivre le dialogue en attendant de se remettre. Les excuses s'échangent avec leurs souvenirs. La blonde plonge son regard en celui de Léa puis lui sourit.

Je tiens également à m'excuser de la façon dont j'ai démissionné de mes fonctions à l'époque, cela fut soudain même si j'avais mes raisons, cela n'était point contre vous.

Nouveau sourire quant aux propos de Benoit, il est vrai que Léa doit être lasse de son voyage entre autres choses.

Léa, sachez que nous n'avons jamais été les ennemis de la France ni ceux du règne de votre époux, si tel avait été le cas, nous aurions tout fait pour intenter à vos vies, pour renverser le trône de France. Nous nous sommes exilés car nous ne reconnaissions plus la France d'antan mais aussi car nous voulions une autre vie, une vie où l'on relève des défis, une vie de projets, une vie bien différente et en totale inconnue, en somme emplie de découvertes.

La jeune femme marque une courte pause puis reprend.

Un bain chaud et bonne nuit de sommeil vous ferons grand bien en effet, pour le repas ceci dit, je ne garanti rien ... peut-être un de ces ragoûts d'une quelconque bestiole ... enfin, cela rempli les panses ma foi.