[RP] Mission Colombie Partie III : Là haut sur la montagne ...

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

( Posté par Victoire )

Citation :: Un hochement de tête confirma que j'allais bien. J'avais la gorge un peu nouée.

Non, ce n'est pas à vous de vous excuser. Les torts sont de mon coté. Vous ne parliez que pour mon bien.

Je souris légèrement à la caresse sur mon épaule. Je n'étais pas heureuse de ce que j'avais fait. La bonté du vieux médecin s'exprimait encore une
fois et il pardonnait mon insolence puérile.

Ce ne sont pas des excuses, mais... non rien. N'en parlons plus. Je pense que nous n'allons pas tarder à repartir n'est ce pas? Je retourne près de
mon escouade.

Les homme s'étaient rafraichis. Les montures soufflaient moins. Je pris un seau u versais de l'eau et allais humecter les oreille et les naseaux de mon cheval, puis
je m'assis à même une marche, les yeux dans le vague attendant les ordres.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

( Posté par Louis )

Citation :: Louis-Alexandre d'Auberville constata qu'un certain malaise hantait son amie. Alors lorsqu'elle tourna rapidement les talons après avoir bredouillé, il se planta droit devant elle avec le sourire aux lèvres.

- Entre nous les règles n'ont pas changées entre nous. Vous pouvez me parler comme vous l'entendez et avec les mots de votre choix, il n'y aura aucune censure ni aucun mot jugé trop agressif. Je demeure un ami fidèle ou plus selon votre considération à mon égard. Allons, Victoire. Ne vous tourmentez plus.

Et le médecin-major partit de son côté en laissant son amie marcher là où elle le désirait. Auberville quant à lui choisit d'inspecter l'état des blessés colombiens jusqu'à ce que Benoît décide de partir.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

( Posté par Benoit )

Citation :: L'heure passe et Benoit donne l'ordre de reformer les groupes.
Entouré des gradés, il leur montre la carte des lieux.
"Bien !
Nous avons une certaine distance à franchir jusqu'à Puebloviejo, ce que nous ferons en 2 ou 3 etapes, selon le temps.

Pour commencer, comme indiqué à notre depart ce matin, les escouades tournent, les groupe charriots et bétail restent en place, les soldats Colombiens passent devant, sauf ceux que le docteur d'Auberville considèrera inaptes à une longue marche : Victoire passe donc derriere, et je prend la tête du convoi pour le prochain segment. On devrait commencer à voir du relief, donc n'hesitez pas à demonter de vos chevaux pour les ménager

Apres la pause du midi, je repasserais derriere à mon tour, et c'est Tornade qui sera en tête pour les deux premieres heures de l'aprés midi.
Là, on sera surement en pleine montagne, donc prudence

Si nous ne sommes pas encore arrivée à destination à la pause, Tornade passera derriere, et se sera à Ludwig d'eclairer notre voie pour achever la montée jusqu'à notre but.

Docteur, vous aurez je pense assez de travail avec les inévitables accidentés et autres insolations pour que je vous mette en pointe du convois. Jacquot vous secondera pour porter les invalides à votre charriot.

Bon courage à vous tous et rappelez vous : ce n'est pas une course, donc ne cherchez ni la performance, ni à jouer les héros."

[dice 2] [dice 1]

Spoiler:

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

( Posté par Benoit )

Citation :: Benoit donne l'ordre du départ et le convoi s'ébranle le long de la piste.

Le temps est clément pendant tout le trajet, qui s'effectue sur une pente faible pendant la première heure, puis, finalement, on aborde la côte proprement dites et les collines se transforment en montagnes.

La route qui serpente nécessite de démonter les cavaliers et d'aider un peu le charriot, mais c'est tout compte fait sans encombre ni rencontre notoire que le convois arrive dans une zone boisée rapidement sécurisée par les fantassins Colombiens et l'escouade de Benoit.

On trouve les foyers allumés 15 jours avant et les feux sont vites allumés, ce qui permet aux derniers arrivants de manger chaud peu après leur arrivée.

Alors qu'il déjeune avec ses gradés, Benoit annonce
"Afin de nous épargner les insolations, nous rependrons la route que vers 15h00, après les plus grosses chaleurs.
Tornade, souhaitons que vous ayez le même beau temps que ce matin, chère amie."

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

( Posté par Louis )

Citation :: Louis-Alexandre d'Auberville étudia minutieusement la carte et écouta avec attention les ordres. Hochant énergiquement de la tête, le vieux médecin-major répondit :

- Je ne garde avec moi que trois soldats colombiens car je considère que le reste peut marcher sans souffrir et qui plus est sans nous retarder. Ils monteront avec mes légionnaires dans le chariot médical où je leur prodiguerai les soins nécessaires. Quant à l'aide de Jacquot, elle sera effectivement la bienvenue. Mais n'ayez crainte Monsieur le Comte je prendrai bien garde de ne pas lui faire subir une insolation. Avec votre permission ...

Et sans plus attendre Louis-Alexandre rejoignit son chariot médical. Plusieurs heures de marche plus tard ce fut l'heure du déjeuner. Après avoir mangé rapidement, le médecin-major s'éclipse et va aider les blessés colombiens à faire quelques pas et à les faire manger, même chose pour les légionnaires ayant subit une insolation durant la progression du convoi. Il rafraîchit ensuite les chevaux et les détacha pour les faire reposer à l'ombre.

Enfin, quelques temps plus tard, les gradés s'agitant pour se diriger vers leurs escouades, Auberville fit réinstaller les blessés convenablement dans le chariot médical ainsi que le reste de son escouade (par chance tout le monde tenait en se serrant un peu), seller les chevaux et mit son chariot en état de marche. Il était prêt à reprendre la route.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

( Posté par Victoire )

Citation :: Je regardais la colonne défiler devant moi. Le comte en tête suivi de Tornade, puis vient Enrique, Ludwig , Louis avec son chariot médical et ensuite notre escouade et les chevaux.

A présent ce n'est plus devant que je regarde mais derrière. Nous sommes serre file, mais aussi les garants de la sécurité à l'arrière.

Tout se déroulait bien. La marche était devenue plus pénible. La piste montait vraiment. Adieu la végétation luxuriante, elle était plus rare dans cette partie.

Au bout d'un moment, je décidais qu'il était temps de descendre de cheval afin de les fatiguer moins. Je fis signe à l'escouade, et nous suivîmes à pieds.

Finalement, les brodequins avaient du bon. Dans quel état auraient été mes pieds si j'avais porté mes bottines! Rien à regretter. Nous continuâmes ainsi un moment qui me parut long, jusqu'à
un campement monté par le comte et son escouade.

J'avais l’appétit ouvert, du moins plus que d'habitude, et après avoir donné mes ordres à l'escouade, je me dirigeais vers les feux allumés.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

Tornade reforme son escouade l'heure de repos passée puis se dirige vers Benoit entouré de Victoire, Louis, Enriqué et même le Jacquot est présent, c'est à se demander ce qu'il zieute encore de ses yeux de fouine celui là lui qui ne sait même pas lire, enfin, la blonde pour une fois ne le réprimande point car après tout, il fait parti de l'expédition et sait peut-être au moins reconnaître une piste sur une carte.

La Commandante regarde le site où les légionnaires se situent pour l'heure puis parcoure le tracé du regard jusqu'à trouver Puebloviejo, l'itinéraire n'est point aisé selon la carte, elle se redresse puis fixe Benoit écoutant les directives avec attention puis une fois ci-fait, retourne auprès de ses hommes.

Messieurs, le Commandant ouvre la marche, à la pause de midi, nous prendrons sa suite. Messieurs, à vos montures !

L'expédition reprend sa marche avec Benoit en tête, l'escouade suivante est celle de la blonde suivie d'Enriqué, Ludwig, Louis et nouvel ami Jacquot puis Victoire à l'arrière. Par chance, les cieux sont avec La Légion, rien à signaler, point de grabuge et le temps est relativement agréable en cette première étape de la journée. Vient une partie sinueuse, Tornade jette un rapide regard derrière afin de voir à quelle distance se trouve Enriqué et ses hommes mais aussi le reste du convoi. Midi arrive, la jeune femme et sa troupe aussi peu après pour découvrir une zone boisée où Benoit a dores et déjà établi un campement de fortune pour les quelques heures à venir. Des feux sont allumés et un déjeuner improvisé est préparé, chaque gradé rejoint Benoit au fur et à mesure de son arrivée sur les lieux tandis que les hommes se rassemblent, se mêlent les uns aux autres un peu plus loin.

Espérons-le Benoit ...

Une fois le ravitaillement des estomac terminé, pendant que certains siestent en le creux des racines d'arbres centenaires, d'autres montent la garde sait-on jamais. Les heures se succèdent au gré du temps et bientôt, il faut reprendre la route. Tornade rassemble son escouade, chaque gradé fait de même et la légionnaire prend donc la tête du convoi.

Dice 5
Dice 3

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

Tornade et son escouade quittent donc la fraîcheur de la pinède, au bout d'une vingtaine de minutes seulement, le chemin n'est plus le même, voilà une partie escarpée. Les fers ont grand mal à avoir accroche, Tornade décide donc de mettre pieds à terre, ses hommes font de même exécutant l'ordre donné visuellement. Plus l'ascension se fait, plus le temps vient à changer, le soleil se voile de nuages cotonneux et sombres, cela ne présage rien de bon si ce n'est que les corps tant humains qu'animaliers souffrent moins de la chaleur. Soudain, au détour d'un lacet, la progression est arrêtée, la blonde lève un bras main écartée, le légionnaire de derrière fait aussitôt le même signe, le suivant également et ce jusqu'à l'avant dernier.

Deux hommes avec moi ! Vous derrière, vous restez ici et ne quittez point la piste des yeux ! Les deux suivants avec moi pour inspection de ce chariot ! On se dépêche, le Commandant n'est pas loin, ne ralentissons point les suivants !!!

Manquerait plus que nos chariots se coincent ...

Le premier légionnaire répercute les ordres à l'arrière, il fixe devant tandis que sa Commandante et ses collègues s'approchent de la carriole abandonnée qui bloque le passage. Le reste de l'escouade reste sur ses gardes.

Bon, on inspecte vite fait, on prend ce qu'il y a à prendre s'il y a, ensuite on dégage ce chariot afin de repartir au plus vite. Nous sommes vulnérables ici et le temps se gâte bien trop vite .

Les deux légionnaires ainsi que Tornade commencent par faire le tour de la carriole puis voyant qu'il ne reste rien de potable se résolvent à balancer le tout en contre bas.

Des Haches ! Qu'on désosse ceci au plus vite !

L'un des deux hommes courre chercher les outils mandés puis le trio se met à trancher dans le vif tandis que la pluie commence à tomber, de fines gouttes perlent sur les visages, les uniformes deviennent tachetés, les restes de bois, et le peu de cuir est jeté en contre-bas du flanc de montagne puis chacun reprend son poste, le convoi de tête repart. L'eau redouble d'intensité, les gouttelettes deviennent grosses gouttes puis vient le déluge en un rien de temps. La température ambiante baisse de quelques degrés sous ces trombes mais comme les sols sont forts secs et craquelés par endroits, l'onde n'a point le temps de se frayer un chemin si bien que la piste commence à raviner, les cailloux sont emportés. Tornade persiste et signe avançant sans jamais s'arrêter, elle guide sa monture à pieds, serpentant sur la piste à suivre.

Attention aux chevaux, s'il vient à faire orage, ils vont avoir peur et risquent de s'emballer !!! Tenez-les bien surtout et ne vous arrêtez pas !

Fort heureusement, Eole se retient et garde en ses bonnes grâces le contrôle de la situation, il ne s'est point fait volé la vedette par Thor et ses foudres colériques. Le dernier lacet passé, Tornade aperçoit une zone totalement dégagée, caillouteuse au possible mais dégagée et assez étendue pour bivouaquer, en effet au loin, après le plat désert, d'immenses arbres touffus. La blonde remonte en selle, ses hommes font de même et tous se dirigent vers la zone arborée au loin, la pluie ne cesse de déferler, les légionnaires sont trempés telles soupes.

Bon ça va pas être simple de trouver du bois sec maintenant ... pas de feu donc !

Messieurs, formez deux groupes ! L'un va sécuriser notre zone ... l'autre balisera pour que nos compagnons voient où nous sommes !

Cinq légionnaires partent d'eux même baliser la zone d'accès à l'aide de tissus tandis que les autres sécurisent le périmètre, Tornade quant à elle rassemble les chevaux et les abreuve avec les moyens du bord. Quel contraste étrange tout de même, une partie totalement morte et désertique avec pour seuls résidents, des cailloux et une seconde, verdoyante à souhait et bien vivante, selon les cris d'oiseaux s'alertant entre eux. Et ceci, à un kilomètre tout au plus.

Les hommes ayant achevé le balisage reviennent et aident les autres, Tornade regarde minutieusement les montures, les pattes surtout.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011

( Posté par Enriqué )

Citation :: L'ordre du départ est donné par le Commandant, chacun avec son escouade se met en route en la position qui est sienne. Benoit prend la tête du convoi, la progression est difficile sous un soleil de plomb, les hommes et les bêtes se fatiguent vite, Enriqué qui ferme la marche, décide de mettre pieds à terre lorsque vient la montée. Ses hommes font de même sur son ordre, les chevaux peinent moins sans leurs poids, l'arrivée se fait sans encombre, le bivouac pour déjeuner est prêt lorsque la dernière escouade gagne la zone de pause. Les hommes se ravitaillent, se désaltèrent, se reposent durant quelques heures puis, il est temps de se remettre en selle, le meneur tourne et c'est donc la Commandante qui prend la tête de l'expédition à présent.

Les minutes défilent sous un soleil qui se voile presque à chaque pas effectué, les conditions tant climatiques que terrestres changent pour bientôt laisser place à une marche difficile sous un déluge, le vent n'est pas de la partie mais la pluie elle est omniprésente, une masse vient à s'abattre sur le convoi ne laissant aucun répit aux légionnaires. Le sol ravine sous les fers des chevaux, encore une fois, il faut mettre pieds à terre et guider les montures, le chariot de vêtements doit être poussé sans relâche et ce jusqu'à l'arrivée. La progression est raide, les hommes sont trempés, l'eau gorgeant les brodequins, ils glissent, certains dérapent mais aucun blessé à déplorer. Soudain, au détour d'un lacet, du tissu de couleur, le jeune Sergent ne s'arrête pas au risque que les suiveurs ne puissent plus repartir et que le chariot se s'enlise ou parte en sens inverse.

Messieurs, la zone est balisée ... On avance !!! Allez !!!

Enriqué scrute les environs tant bien que mal avec ces trombes d'eau qui inondent tout sur leur passage. Une fois un second morceau de tissu repéré, il confie son cheval à un de ses hommes.

Prenez ma place et guidez- nous, je passe derrière pousser le chariot !

Chaque cavalier et sa monture avance jusqu'au plat, deux d'entre elles sont également confiées à d'autres légionnaires, deux hommes viennent en renfort du charriot jusqu'à ce qu'il soit lui aussi sorti de la côte.

Bon ... On y est ! On progresse jusqu'à trouver les autres, on suit les indications visuelles !

L'escouade se dirige donc vers le second morceau de tissu, s'en suit un troisième et tout en se rapprochant, elle distingue des chevaux ainsi que d'autres escouades à l'abri sous des arbres.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

( Posté par Ludwig )

Citation :: Trempé comme tout le monde, il était parvenu à la halte de fort mauvaise humeur. Attachant sa monture à un arbre, il alla donner la main aux autres et vérifier que
tout allait bien. Quel pays pourri! Il devait d'après les ordres prendre la suite des opérations, et fit le tour de ses hommes d'escouade.

Le pluie devrait pas continuer, nein. Repos ein moment et on repart. Vérifiez chevaux et selles.

Il alla se servir une tasse de café qui venait d'être fait et vérifia que Victoire allait bien, mais de loin.

[dice4] [dice4]

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

( Posté par Ludwig )

Citation :: Quel temps de chien! Il tira sa montre de gousset et l’ouvrit. Il était bientôt temps de repartir. Avant de la refermer il passa son pousse sur le couvercle caressant les armes qui étaient taillées en incruste, puis haussant les épaules, il se redressa.

Schnell! A cheval! On repart.

Il vérifia la sangle de sa selle et remonta attendant que l’escouade soit prête et que le chariot se positionne.

En avant!

Comme par miracle, la pluie cessa. Au moins cela. Il commençait à en avoir assez de cette montagne dont la végétation se faisait rare et rabougrie. Et pendant qu’il cheminait, ses pensée l’amenèrent vers des montagnes plus hautes, dont les sommets telles des flèches de cathédrale s’envolaient.
Des forets immenses parsemaient ses flancs giboyeux, des rivières claires cascadaient des sommets et tel un nid d’aigle, la demeure, surplombait la plaine. Des flèches là aussi au dessus des tours, une façade large trouée de hautes fenêtres . Pompeux était ce château dont le bon gout était douteux.
Mais c’était là qu’il était né, et même moche, il s’attendrissait toujours à son souvenir.

ATTENTION!!!!

Le cri d’abord, le grondement ensuite le surprirent et il tira très fort sur ses rènes. Si fort que son cheval se cabra.
Un pan de la montagne s’effondrait, surement du aux pluies trop fortes. La piste était obstruée. Il descendit de sa monture. Cela dura fort peu de temps.

Vous tous avec moi! Prendre pelles, barres et pioches et cordes et au travail.

A quelques secondes près ils étaient dessous. Ils avaient eu de la chance. Il évalua les dégâts et pensa qu’il y en avait pour une heure de travail.
Pioches et pelles entrèrent en action. Les plus gros rochers furent déplacés avec des barres à mine, les autres tirés ou poussés.
Et puis la pluie recommença à tomber. Ils glissaient , grognaient, juraient mais continuaient sans relâche.

Il faut faire vite, nous allons bloquer toute colonne! Double ration rhum!

Et ils redoublaient d'effort ne se ménageant pas, non pour la récompense, mais parce que la légion c’était comme cela. Et suant sang pour certains et eau pour tous, il arrivèrent au bout.

On repart!

Et ils repartirent, le chariot peinant à redémarrer. Le fouet claquait les langues aussi, et il repartit.

Une demi heure après ils arrivèrent trempés boueux à destination, pueblo viejo.

Faites le tour des maisons, vérifier que pas danger, et occupez vous chevaux et feux.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

( Posté par Jacquot La Fripouille )

Citation :: Après le soleil, v'là ti pas la pluie ou plutôt le déluge, fait point bon d'être escuyer par les temps qui courent pour sur !
Mais que mander de plus lorsque le dit escuyer est bien assis et à l'abri dans la carriole de l'Enchanteur, toutefois et ce sans qu'on lui mande rien, il saute afin d'aider à pousser lorsque nécessaire. Il l'aime bien l'Enchanteur, ce vieux bonhomme parfois ronchon mais fort respectueux envers le manant qu'il est.

Après une nouvelle pause, on repart, Jacquot trépigne d'impatience avant même que le chariot ne se mette en branle, il a grande hâte de voir le prochain arrêt. Cette fois-ci, c'est le grand homme qui parle avec étrangetés qui prend la tête du convoi. Jacquot fait la moue tout en lorgnant l'Enchanteur et les hommes qui l'accompagne.

Quand c'est que c'est nous devant ? L'Enchanteur, fais y cogner, enfumes-les !!!

La Fripouille n'arrive pas à comprendre pourquoi l'Enchanteur n'est point le meneur à son tour, il a aussi grande envie de mener la chariote.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

( Posté par Louis )

Citation :: Louis-Alexandre secoua énergiquement la tête en aidant à pousser les roues du chariot qui s'embourbaient sur les routes désastreuses inondées par la pluie.

- Nous n'irons pas devant, Jacquot ! Nous devons aider les blessés et malades et par conséquent on ne peut pas partir en avant-garde !

Le médecin-major montre du doigt un malade et crie ensuite pour se faire entendre dans ce déluge :

- Jacquot ! Fais monter le malade dans le chariot pour que je le soigne ! Vous caporal, prenez ma relève sur la roue !

Et le convoi continue d'avancer, Auberville alternant entre les soins et l'aide au déplacement du chariot.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

( Posté par Benoit )

Citation :: Les heures semblent longues, surtout avec ce déluge qui tombe sur cette route en lacet qui monte, monte, lentement, très lentement.

La piste suit la riviere, qui coule à gros flots en contrebas, et serpente en suivant les ondulation de la colline dont le sommet est enneigé.

Une pluie froide glace tout le monde aussi, quand il faut aider à pousser le charriot sur le sol détrempé, tout le monde est de la partie, hommes comme chevaux.

Après une courte pause sous la pluie, on reprend la progression sous une pluie moins violente, mais toute aussi gelée.

C'est bien épuisé et à l'approche de la nuit que la fin du convois arrive à PuebloViejo, dernier village avant Socha, qui lui, est situé de l'autre coté de la barre de roche devant eux, qui elle, culmine à 3500 mètres.

Pour l'heure, on arrive dans un petit hameau où les gens s'empressent d'accueillir le convois, donnant des boissons chaudes aux hommes et amenant les bêtes à l'abri dans des granges de fortune où sont déjà une dizaine de chevaux, miraculés du passage de l'armée du 5 Juillet, leurs cavaliers s'étant blessés lors de cette étape de la longue marche et n'ayant pu continuer.
Avec ces cavaliers sur le point de partir, une cinquantaine d'autres qui se remettent de leurs blessures et maladies, dont une vingtaine se présentent à Benoit et au sergent rencontré à Pisba.
Benoit rassemble ses gradés et fait le point
"Demain, la route sera plus difficile, bien qu'elle ne sera pas très longue : moins de 20 kilomètres jusqu'à Socha...mais comme vous pouvez le voir, la zone est enneigée.
Donc ce soir, mangez bien et veillez à ce que les chevaux et le bétail soit bien approvisionné.
Docteur, si necessaire pour vous aider à soigner nos blessés, je vous laisse Jacquot pour ce soir
Enriqué, se sera demain votre tour de prendre la tête du convoi.
Puis se sera de nouveau votre tour, Victoire.
Si nous ne sommes pas encore arrivés, je prendrais la suite

En attendant, passez une bonne soirée. "

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

( Posté par Louis )

Citation :: Louis-Alexandre d'Auberville fut sans doute le plus heureux des hommes lorsque la pause arriva. Trempé jusqu'aux os et ressentant de vives douleurs dans ses vieilles articulations, le médecin-major était littéralement épuisé de cet effort. Franchir un lacet aussi dangereux à soixante-six ans relevait presque de l'exploit. Après avoir fait détacher les chevaux et aligner les blessés en ordre de priorité tout en veillant à ce qu'ils puissent manger et boire comme tout le monde, le vieil homme se dirigea ensuite vers le feu où se rassemblait l'état-major de la Légion Étrangère.

Auberville écouta attentivement l'exposé puis sans demander la permission s'écroula sur une caisse de bois près du feu pour se reposer et se réchauffer. Enfin, lorsque Benoît eut fini, il prit la parole :

- Je n'aurai pas besoin de Jacquot ce soir. Vous pouvez le reprendre, Monsieur le Comte. Néanmoins si je puis vous demander une faveur, j'aimerais qu'il soit là dans mon chariot pour la route de demain. Car il m'a été d'un grand secours dans la journée pour mener les blessés dans mon chariot ou encore désembourber les roues.

Le médecin-major soupira en étirant ses jambes face au feu brûlant. Grimaçant plutôt que sourire, il continua :

- Une fois que j'aurai prodigué les soins à chacun ... Je ne dormirai pas dans ma tente. Je vais venir dormir près du feu.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

La fraîcheur ambiante laisse bien vite place à une froideur, les escouades arpentant le sentier sinueux se succèdent. Les hommes sont harassés sous le déluge, la progression est difficile à mesure de l'avancée. Les bêtes elles aussi souffrent des conditions. Une brève pause se fait sur le pouce au détour d'un lacet pour l'escouade de tête. Tornade et ses hommes reprennent leur marche peu après, la blonde s'efforce de ne point regarder en contre-bas, sa peur du vide l'y attirerai certainement après l'avoir tétaniser. Chose bien étrange que cette phobie qui fait à la fois peur et attire inexorablement.

La force de la pluie s'essouffle quelque peu mais n'en reste pas moins glaciale, les sommets sont enneigés, les corps trempés, le sol gorgé. Le soir s'impose très vite rejoint par la nuit qui prend alors le dessus, PuebloViejo est en vue redonnant ainsi du baume aux coeurs, les ultimes efforts se font à l'unisson, l'arrivée au village n'en reste pas moins chaleureuse tant à la vue des paysans et de leur accueil que par leur bonté d'âme où généreusement ils offrent boissons chaudes et s'occupent des bêtes.

Tornade rejoint Benoit et leurs collègues afin qu'un point se fasse. Le trajet du lendemain sera moindre mais tout aussi épuisant si ce n'est d'avantage. Les hommes d'escouades s'occupent d'installer les tentes puis partent se reposer après avoir mangé.

Entendu Benoit ... Bonne nuitée à tous, à dans quelques heures.

La blonde salue puis s'en retourne en sa tente, elle s'allonge afin de prendre un peu de repos mais ne dort point. Son esprit vagabonde loin, très loin, elle songe.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

( Posté par Benoit )

Citation :: 19 Juillet 1819
PuebloViejo (altitude 2800m, Province de Tundama, Nueva Granada)

La nuit fut glaciale mais heureusement courte.
Au petit matin, le troupeau est rassemblé puis les escouades se reforment, celles des bolivariens se plaçant en tête et en queue du convoi, les cavaliers se joignant à l'escouade d'Enriqué.
"Bien, sergent Enriqué, c'est votre tour de partir en avant : ces messieurs connaissent les lieux, ils devraient vous aider à trouver la meilleure route.

Dans deux heures, vous serez remplacé par Victoire, qui beneficiera aussi des cavaliers locaux.
Normalement, nous devrions etre arrivés pour Midi à Socha.

Bonne route à vous."
Les salue et rejoint son escouade, desormais en milieu de convoi, avec le charriot du médecin

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( Posté par Enriqué )

Citation :: 19 Juillet 1819
PuebloViejo ( altitude 2800m, Province de Tundama, Nueva Granada )

Après une courte nuit, la Légion se réveille au petit matin, les escouades sont reformées, les charriots fins prêts et les bêtes rassemblées.
Enriqué rejoint les gradés autour du Commandant Fisdohit afin de convenir des heures de déplacements et de celles des pauses puis enfin, des changements.

A vos ordres mon Commandant !

Le jeune homme se met alors au garde à vous, puis gagne son escouade qui est déjà placée en tête.

[Dice2] [Dice1]

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( Posté par Enriqué )

Citation :: 19 Juillet 1819
PuebloViejo ( altitude 2800m, Province de Tundama, Nueva Granada )

Enriqué prend la tête du convoi, le temps semble être de la partie, la pluie et la neige fondue ont cessées laissant place au beau temps, en effet, le soleil qui illumine la route ne se fait pas timide. La chaleur est raisonnable et c'est tant mieux, les uniformes et chausses n'en sécheront que plus rapidement. Même le sentier ressent les bienfaits de l'astre lumineux, la boue commence à se durcir sous les rayons.
Le jeune Sergent vérifie de temps à autres les sabots de son cheval tout comme il se retourne régulièrement afin de voir si tout le monde suit et si personne n'est en difficulté. Le charriot de son escouade n'a pas vraiment de mal à avancer d'autant que rien n'est à signaler, la progression se passe sans entrave.

Deux heures plus tard, il ordonne la pause. Les montures tout comme les hommes se désaltèrent. En attendant les autres escouades et donc le convoi au complet, Enriqué en profite pour converser avec les Bolivariens faisant route à ses côtés.

Messages : 793 Date d'inscription : 26/04/2011 Localisation : Borgar

( Posté par Victoire )

Citation :: 19 Juillet 1819
PuebloViejo ( altitude 2800m, Province de Tundama, Nueva Granada )

Il fait froid, terriblement froid tout au moins pour moi. Mes doigts bleuis crispès sur les rênes me font souffrir. Soit on grille, soit on gèle. Drôle de pays.
Il y a bien du soleil, mais mes vêtements trempés n'ont pas séchés. De quoi attraper mille morts.

Enrique est devant avec son escouade et des bolivariens, et derrière le convoi s'étire. Vivement que nous redescendions.

[Dice6] [Dice6]

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( Posté par Victoire )

Citation :: La halte enfin. Mais le soleil disparait. je me rapproche des feux qu'ont allumés l'escouade de Enrique et tend mes mains vers les flammes. Mes doigts sont gourds et
mon nez coule. Bien sur, le mouchoir ne fait pas partie de l'équipement du légionnaire, et c'est avec ma manche que j'essuie mon nez.
Un légionnaire me tend un gobelet de café que je prends avec un petit sourire.
Je cherche un abri, il me faut me reposer une heure au moins, je n'ai pas dormi de la nuit ou presque. Un gros rocher fera l'affaire, et à peine allongée contre, je m'endors.

Combien de temps ai je dormi, peu surement. Le froid me réveille. Il neige et un vent violent s'est levé brutalement. Je me lève d'un bond Il ne manquait plus que ça!
Une tempête de neige. Nous ne pouvons rester sur place. Enrique est là prés de moi.

Enrique il faut partir vite, pouvez vous aller prévenir les autres?

Je cours vers mon cheval laissé aux bons soins d'un de mon escouade, et fait signe aux bolivariens de remonter en selle.

Pedro, dites aux hommes de se presser.

Et c'est à cet instant qu'une bourrasque vient s'abattre sur nous. J'arrive à me hisser avec difficultés sur ma selle et tente de calmer mon cheval qui panique.
Il n'est pas le seul, moi aussi. Mais ne pas le montrer, surtout pas.
Je n'arrive pas à voir si le convoi s'est reformé, le rideau de pluie occulte tout à dix mètres. Alors, je pousse ma monture vers l’arrière, le mot a bien été passé.
il faut avancer. Repassant à l'avant, je fais signe du départ. Inutile de crier, le vent et la neige couvriraient ma voix.

La piste recouverte de neige disparait peu à peu. Seule devant, je ne peux compter que sur la sureté de ma monture pour trouver le bon chemin. La neige et le vent fouettent mon
visage. De l'eau glacée ruisselle de mes cheveux, coule dans mon dos jusqu'à mes reins. Je n'ai jamais eu si froid. Pas même à Cherbourg en plein hiver. La progression est
difficile. Je m’inquiète pour Louis avec le chariot. S'en sortira t-il? Nous en sortirons nous?
Brusquement mon cheval lève la tête, pointe ses oreille en avant. Je ne vois rien à présent, tout au moins rien à plus de trois mètres. Un hennissement me parvient.
Je stoppe, l'escouade qui me suit de prés est là avec moi. Nous faisons un bloc. Je sors mon pistolet. Amis ou ennemis?

Plissant les yeux je perçois des cavaliers devant, mes doigts serrent pus fort la crosse, je retiens ma respiration et suis prête à tirer. Espagnols, bolivariens, anglais? Ils s'approchent et...
Des bolivariens! Respirant, je baisse mon arme.

Olà! Soy Victoire de Courcelles. Somos de la legión extranjera francesa. Venimos para dar una ayuda médica.

Je crie pour me faire entendre. l'homme en face de moi qui n'avait pas l'air rassuré non plus se détend.

Encantado. buscábamos a vosotros. Hemos sido prevenidos que usted llegaba.
Perfectamente conocemos el camino y con la tempestad usted habría podido perderse o tener un accidente. Vamos traerle a Socha.

Pour un peu je l'embrasserais cet homme! Et plutôt deux fois qu'une! Il me tend une pelisse qui sent la chèvre mouillée, mais chaude et je m’emmitoufle en soupirant d'aise.
Son groupe fait demi tour, et nous suivons en serrant les rangs.
Nous avons marché longtemps guettant des odeurs, une fumée, quelque chose qui nous indique que nous arrivons. Et enfin, quand je n'y crois plus, entre deux bourrasques
Les premières maisons de Socha apparurent. Nos guident nous amènent vers un bâtiment plus grand que les autres. Glissant de ma monture plus que je n'en descend,
je remercie Epicure que nous nous en soyons tirés aussi bien.

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