[RP] Mission Colombie : Un dîner d'officiers ... Et d'écuyer

( Posté par Louis )

Citation :

Sa montre-à-gousset à la main, Louis-Alexandre d'Auberville regardait les secondes s'égrener. Debout dans un coin du gaillard d'arrière, lieu de rendez-vous, l'homme revêtu de sa tenue bourgeoise était bien plus élégant que d'habitude. Paré de confortables vêtements noirs, les seules choses qui resplendissaient étaient ses cheveux et sa barbe blancs de vieillesse et le col de sa chemise blanche qui dépassait légèrement. Sans oublier de minuscules diamants qui faisaient guise de boutons de manchette. S'il y avait eu des Britanniques sur ce navire à vapeur ils auraient qualifié le style d'Auberville de "black and white".

Le médecin-major avait prit toutes les précautions : il avait accordé quartier-libre (enfin sur le navire) à son aide-de-camp, avait nourri copieusement sa misérable rapace amaigrie et naguère maltraitée, un peu travaillé sur des croquis de coupes anatomiques du cerveau et avait même eu le temps d'aller jeter un œil aux chariots. Ou plutôt faire une seconde inspection après celle de son escouade. Il avait ensuite octroyé une rasade de rhum à chaque légionnaire en faction autour des chariots de la Légion Étrangère afin de les récompenser. Aucune cassure, rien. Ce sera l'idéal pour transporter les vivres et les blessés de fronts en fronts et de fronts en arrières.

Désormais qu'il avait tout fait l'heure était à la détente. Jetant un nouveau coup d'oeil à la montre, il vit l'heure : vingt heures précises. Auberville rangea alors l'objet dans sa poche et se déplaça lentement de long en large du gaillard d'arrière en attendant ses invités. Le soleil finissait de se coucher. Au loin une ligne orange éclatante de clarté disparaissait, faisant mourir ses derniers rayons sur les arbres de la jungle sauvage d'Amérique du Sud. La vue était poétique et cela conforta Louis-Alexandre dans l'idée que la soirée serait merveilleuse.

( Posté par Victoire )

Citation :

Une bonne douche! J'en avais rêvé toute la journée.L'au tirée de l'Orénoque ne paraissait pas suspecte, mais de toute façon il n'y avait que celle ci. Je n'allais pas faire la difficile.
L'au était tiède aussi, mais m'avait quand même rafraichie et surtout débarrassée de toute la poussière et de l'odeur fétide du valet du Général.

En femme prévoyante et coquette, j'avais pensé à prendre quelques robes et chaussures assorties. J'enfilais donc une robe légère, à manches "ballon", et enfilait des gants en dentelle
qui cacheraient ainsi des mains trop matées par le soleil et les égratignures. Quelques gouttes d'eau de senteur derrière les oreilles, le décolleté et les poignets me protégeraient des
odeurs intempestives. Je ramassais mes cheveux en chignon bas, et y piquais quelques fleurs exotiques. J’attrapais un éventail au passage et ainsi prête, je sortis de ma cabine
et rejoignis le pont.

J’aperçus Louis sur le gaillard arrière et m'approchais de lui.

Vous êtes très élégant ce soir mon ami. C'est un plaisir.

Je le pensais sincèrement. De toute façon, je ne devais pas faire de compliment quand je ne le pensais pas.

Sommes nous les premiers?

( Posté par Victoire )

Citation :

Un pas retentit sur le pont derrière moi. Tornade arrivait toute de bleue vêtue, souriante.

Vous êtes magnifique Tornade, le bleu vous sied à ravir.

Je ne portais pas cette couleur. Pourquoi? Je n'en savais rien. En fait, je ne portais que du blanc, et avait eu mon passage noir.

Dénoter? Bien sur que non, vous pourriez vous montrer dans n'importe quel salon parisien qu'on vous trouverait encore élégante. N'est ce pas Louis?

Jacqot...Qui sait ce qu'il va encore nous faire celui ci!

Avouez qu'en plein coeur de la jungle, sur l’Orénoque, nous dénotons tous malgré tout.

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville entendit la voix de Victoire résonner à côté de lui. Après un léger sursaut presque imperceptible, le vieil homme sort de ses rêveries et regarde son amie avec un sourire resplendissant. Un joli compliment sortit de la délicate bouche de cette dernière. Cela toucha Auberville.

- Merci mon amie. J'aime parfois revêtir cette tenue. Cela me change de la blouse blanche de médecin ou de l'uniforme de major. Et puis cette tenue a un style que j'aime qualifier de "ténébreux". Aussi surprenant que cela puisse paraître, j'aime les ténèbres. Ce doit être l'âge. Mais ... Voyons ... Je dois vous retourner la pareille, sincèrement. Vous possédez la meilleure tenue bourgeoise que j'ai pu voir de toute ma vie.

Une petite inclinaison de la tête pour accompagner le compliment. Enfin il se tourne entièrement vers elle, abandonnant ainsi le spectacle de la naissance de la nuit succédant à la mort du jour.

- Nous sommes effectivement les premiers ! Nous sommes décidément inséparables, tous les deux.

A peine avait il prononcé ces mots que la sémillante Tornade arrivait sur les lieux. Après des saluts chaleureux, Auberville laissa les deux femmes discuter. C'était important que Victoire se fasse d'autres amis que lui en Guyane. Il se faisait vieux. Lorsqu'il sera mort, Victoire aura besoin d'autres personnes pour continuer à vivre paisiblement sans trop souffrir. Le médecin-major se contenta de rire sincèrement lorsque Tornade parla d'élégance et appuya Victoire dans ses propos.

- Oui, je confirme. Commandante vous êtes ravissante.

Un bref instant, Auberville se dit qu'il ne devait pas pour autant s'empêcher de parler avec les autres. Alors il se mit finalement à participer à la discussion.

- A vrai dire je complimentais Victoire sur sa tenue à l'instant où vous êtes arrivée, Commandante. Mais je dois dire que désormais elle a une grande concurrence avec vous.

Le médecin-major se mit à rire et enfin finit par dire une fois calmé :

- Ne vous leurrez pas, Mesdames. Jacquot arrivera sans doute avec une guêtre en plus au dessus de ses haillons actuels. Et il n'aura pas pris de précaution d'hygiène. Je pense qu'il faudra que j'en parle au Comte.

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville rit plusieurs fois de bon coeur aux paroles de Tornade et ensuite répond :

- Ne vous inquiétez guère, Mesdames. Vous ressembliez bel et bien à des femmes dans vos uniformes. Mais il est vrai que vos tenues de soirée vous vont à ravir.

Puis il sourit à l'évocation de la folie de Jacquot la Fripouille.

- Cela a bien fait rire Victoire quand j'ai raconté que ce fou m'a injecté la seringue de drogue apaisante que je lui avais destiné ! Il faut dire qu'aujourd'hui j'en ris mais que ce jour là je m'étais fâché contre lui car il freinait voire empêchait le bon fonctionnement du Dispensaire ... Et puis quand il m'a injecté la dose je n'ai pas eu le temps de rire, je me suis endormi trente secondes après.

Le médecin-major eut un nouveau rire franc en repensant à la situation qui avait du être comique malgré l'air grave qu'avait pris l'infirmière.

- C'est ce genre d'actions, de réflexions subites et son ancien français dépassé qui font de lui un fou à nos yeux. Mais je dois dire que sa folie est attachante. Du moins plus que son odeur corsée !

De nouveaux rires puis après avoir regardé avec un grand sourire Victoire et Tornade, il déclara :

- En parlant de Jacquot, lui et son maître sont en retard pour la soirée. Je parie que l'écuyer a encore fait une bourde que le Comte doit réparer !

( Posté par Benoit )

Citation :

Benoit arrive a son tour, habillé d'une tenue de soirée civile.
Coup d'oeil admiratif sur les toilettes de ces dames, il s'incline poliment devant Tornade puis Victoire.
"Mesdames, mes compliment : vous êtes radieuses.

Docteur, préparez nous des lunettes : je me souviens de deux officiers, je retrouve deux étoiles et nos yeux vont avoir mal à résister à leur éclat.

Quant au ciel, ma foi, je trouverais bien quelquechose pour le remercier de nous preter ces deux astres qu nous accompagneront ce soir.

Pour l'heure, permettez que je vous serve un raffraichissement."

( Posté par Victoire )

Citation :

Oh oui que nous sommes ravies de nous habiller de nouveau en femmes. Cela réchauffe nos pauvres petits coeurs.

Et imaginant le pauvre Jacquot nu comme un vers, je levais les yeux au ciel.

Jacquot nu? Pauvres de nous! Ce serait nous donner un avant goût des horreurs de la guerre! De la peine, soit, mais
avouez que l'homme ne fait pas beaucoup d'efforts.

La dessus arriva le Général, mais en tenue civile. C'est fou comme l'habit peut changer son homme ou une femme.
Il apparaissait moins "à part", plus abordable. A ces compliment dithyrambiques difficilement crédibles, je décidais d'entrer
dans le jeu. Je plongeais en grande révérence.

Monsieur le comte, point trop n'en faut. D'astre céleste vous allez me transformer en pivoine. Ce ne sont que quelques
hardes. Mais si j'ai l'heur de vous plaire, croyez bien que je suis récompensée pour mes efforts.

Qu'en termes choisis ces choses là avaient été dites de part et d'autres. Je riais intérieurement me rappelant les conversations futiles
tenues à Paris entre les hommes et femmes de l'entourage immédiat de Monsieur. Et cela prenait tout son sel, ici au milieu de
la jungle brute, primaire et hostile.

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville salua d'une révérence le Comte de Carcassonne. Puis il écouta les jeunes gens parler d'une manière fort soutenue. Le médecin-major n'avait jamais entendu tel langage sinon à la taverne de Paris du temps où Edouard d'Archambault et Eléa du Dauphiné vivaient encore. Faire la cour à Monsieur, c'était une chose qui avait disparu avec ces deux personnages. Désormais on ne l'appelait plus que par son prédicat et c'était le dernier signe de courtisanerie que l'on pouvait entendre dans les discussions vives de l'estaminet grandement fréquenté : le vestige de la gloire d'antan.
En tout cas le vieux Auberville se laissa bercer par les mots doux avant de se laisser tenter par une réplique, en moins élégant que Victoire :

- Comment ? Vous procurer des lunettes, Monsieur le Comte ? Le geste serait vain et surtout ridicule. Pourquoi donc cacher ces célestes éclats qui vont nous guider toute la soirée ?

Un petit sourire suite à ces quelques mots d'un acabit bien moindre par rapport à celui de ses convives et Auberville continue d'un ton revenu à la normale :

- Nous vous suivons pour le rafraîchissement, Monsieur le Comte ? N'attendez-vous point votre écuyer ?

( Posté par Jacquot La Fripouille )

Citation :

La Fripouille croyant pénétrer dans une cabine se retrouve finalement dans ce que l'on peut appeler la blanchisserie et à bien y réfléchir, il n'est pas déçu le bougre, ça fait même son affaire. En effet, des uniformes et tenues diverses y sont entreposés. Jacquot depuis qu'il a vu un homme porter magnifique pelure, il en rêve tout bonnement, s'imaginant dedans arriver au diner auquel l'enchanteur l'a convié en cette soirée. Ah comme il aura fière allure le Jacquot !

Devant lui, d'immenses cuves remplies d'eau, il colle esgourde contre la porte ... Rien, la voie est libre mais pressons. La manant attrape un long et épais morceau de bois qu'il place contre la poignée de porte puis, il se dévêtit entièrement, jette ses guenilles mitées dans une grande marmite d'eau fumante puis en profite pour faire lessive, il attrape une planche et commence à battre ses frusques. Point longtemps pour sur car d'une part il est pressé par le temps ensuite, c'est là une corvée de femelle. Il essore et pose le tout en boule dans un coin.

Trouvant cette eau là bien trop chaude à son goût, Jacquot plonge alors son bras dans une autre puis dans une troisième qui sera parfaite pour ses ablutions. Il enjambe donc le rebord du baquet et s'immerge puis manquant de boire la tasse, il ressort sa petite trogne, sa tignasse toujours aussi ébouriffée qu'au par avant, il enfonce ses doigts en ses oreilles et trifouille, agite sa tête en tous sens afin de faire sortir l'eau des orifices. Il plaque à présent un doigt sur une narine puis souffle grandement et réitère l'opération pour l'autre. L'eau devenant fraîche et La Fripouille commençant à friper de partout, décide de sortir. Il se met à courir entre les draps blancs qui sèchent là sur des fils à linge puis, il se saisi du bel uniforme et l'enfile.

Une fois prêt, il retire le grand bâton de la poignée de porte puis sort de la pièce mais, quelque chose ne lui sied point, il manque chausses à son pieds et belles chausses pour une fière allure. Trop tard pour lui, des pas viennent à sa rencontre et s'il ne veut pas tomber nez à nez avec quelqu'un, il se doit de détaler en vitesse, c'est donc ce qu'il fait.

Jacquot pensant se retrouver dans les quartiers des officiers cette fois-ci, se voit au beau milieu de nulle part et à l'air libre en plus. Et pour cause, il est sur le pont à l'arrière et l'on parle justement de lui.

Souriant de tous ses chicots et éventant ses arpions encore noirâtres il salue prestement.

Hola vous mandez Jacquot, il accoure !

La Fripouille se redresse, il est fier comme un paon dans son uniforme blanc comme celui du Capitaine de ce rafiot.

Grande joie Messire Benoit, l'Enchanteur et vos Dames !!!

Bien belles pelures que vous portez là mes Messires ...

( Posté par Victoire )

Citation :

Tiens, on parle du loup....

Je l'avais entendu avant de l'avoir vu venir. Je me retournais et restais coite. Toujours aussi hirsute, les yeux comme des billes, il arborait
un uniforme splendide de...général. Un général sans chaussant par contre.

Je pense que j'ai du rater une cérémonie de montée en grade ces jours ci.

J'éclatais de rire. Comment ne pas le faire. Entre l'uniforme et le contenu, il y avait un gouffre, que dis je un océan.
Par contre pas de relent pestilentiel. Maitre Jacquot avait du passer aux étuves.

Mais vous êtes tout beau Maitre Jacquot ce soir, et très élégant. Vous portez bien les pelures d'uniforme.

Sauf qu'il manquait les bottes, mais je m’abstiens d'en parler. La fripouille avait fait de gros efforts, autant l'encourager dans cette voie
même s'il avait pris la liberté de dévaliser la garde robe de son maitre.
J'assortis mes paroles d'une révérence pour confirmer mes dire, gardant le plus grand sérieux...avec difficultés.

( Posté par Benoit )

Citation :

Nouvelle inclinaison de la tête aux propos de Victoire et du docteur.
"Mon cher, ce n'est que pour pouvoir mieux les admirer à l'avenir plutot que de nous griller les rétines en une soirée.

Honnetement, Tornade, Victoire, je vous préfère largement plus en ces atours qu'en uniforme de terrain, même si je dois bien avouer que pour une soirée mondaine, cette tenue est plus appropriée que nos brelages militaires. "

Avance sa main vers Tornade, et lui prenant la main, la fait légèrement tournoyer en fredonnant un air de valse, quand atout a coup arrive Jacquot, portant une vareuse qu'il identifie vite comme etant soit une des siennes soit cele du capitaine du navire.
Une soudaine envie de meurtre, à lente, tres lente agonie, lui passe par la tête, mais se sachant en société, Benoit decide qu'il le découpera en petits cubes ou l'enterrera a coté d'une fourmiliere aprés l'avoir badigeonné de miel ultérieurement
"Diantre !
Que te voila beau comme un paon en basse cour.

Victoire, vous lui faites là grand honneur qu'il ne mérite point.

Inclines toi donc aussi devant la dame pour la remercier de son aimable salut , vil pendard, mais ne t'avises point de toucher sa personne, pas plus que Dame Tornade, ou bien il t'en cuira ."

( Posté par Jacquot La Fripouille )

Citation :

Jacquot aux compliments de la belle pouliche brune frétille et se gausse et rit avec elle se pensant fort apprécié et intégré.

Pour sur que c'est là bien belles pelures, mieux que celles de patates ! AH AH AH AH AHHHHHHHHH !!!

Tandis que le bougre va pour s'incliner en une profonde révérence devant la pouliche de l'Enchanteur, il se fait alpaguer par son maître adoré, lui faisant grand sourire, il se gausse à nouveau.

Ahhhhhhh Messire Benoit comme vous êtes bon avec vot' Jacquot, Epicure vous le rendra pour sur !

A peine a t-il fini mots que son Messire le rabroue, le rabaissant aux yeux de sa belle et potentielle pouliche d'une nuit, La Fripouille s'incline fort respectueusement devant la donzelle non sans pestouiller entre ses chicots puis lorsque le Commandant fait référence à ce qu'il s'est passé tantôt en les cuisines du rafiot, Jacquot devient soudainement pâlot et tente de se justifier en noyant le poisson. Oui, car il croît dur comme fer que Benoit est au courant de ses frasques.

M'en cuire ! Que nenni mon grand et bon Messire Benoit ! Le Jacquot l'a point fait exprès de cramoisir la bestiole empaillée en cuisines, elle avait trépassée depuis belle lurette pour sur, mandez au gros plat de soupe des cuisines, y vous dira et s'il ose mentir le félon, je le pourfend !!!

Afin de calmer les foudres de son maître, La Fripouille se tourne vers Tornade cherchant à la complimenter afin d'honorer son Messire, de le glorifier encore plus aux yeux de tous.

Dame Tornade, vous êtes bien bonne vêtue de ces douces pelures, grande beauté vous avez pour sur !

Festoyons aux épousailles de l'Enchanteur à présent, il fait grande faim et surtout soif !!!

Mon bon Messire Benoit, quand c'est qu'vous avez épousaillé vot' Dame vous ?

On a point ripaillé de l'occasion et vu qu'là c'est les épousailles de L'enchanteur, demain, on fera les vôtres ! Jacquot se charge de tout !

Le larbin en son bel uniforme sourit puis se tourne vers les pouliches.

Grande joie que de faire danser les Dames ce soir mais point de jalouses, j'ai deux mains !

( Posté par Enriqué )

Citation :

Enriqué fait une arrivée tardive et discrète, il porte une tenue tout ce qu'il y a de plus banale, rien de sophistiqué, une simple chemise blanche, un pantalon noir ainsi qu'une paire de bottes ébène, il est mal à l'aise voyant les tenues de ses confrères, sans parler des toilettes des dames. Même Jacquot lui arrive au dessus de la cheville, c'est dire ! Qu'importe, l'habit ne fait pas le moine dit-on, il est grand temps de vérifier l'adage. Le jeune homme s'avance d'un pas certain même si lui ne l'est pas, il ne montre rien, incline la tête en souriant aux Dames, puis serre les mains des Messieurs, celle du Docteur en dernier afin de se présenter.

Mesdames, votre beauté est un ravissement.

Madame Victoire, si je ne m'abuse, permettez que je me présente ... Enriqué Iglesias, fier d'être Légionnaire et de porter ses couleurs. C'est un honneur que de vous rencontrez gente Dame.

Se tourne à présent vers Tornade.

Commandante, mes hommages du soir.

En vient à Benoit.

Mon Commandant, mes respects.

Puis vient le tour du docteur.

Monsieur D'Auberville, Docteur, ravi d'enfin vous rencontrez. Je me nomme Enriqué tout comme il y a deux minutes, mon patronyme n'a pas changé.

Il sourit.

Je vous remercies pour le diner à venir et espère vous voir en d'autres circonstances qu'alité sur un brancard dans les jours futurs.

Le jeune homme regarde Jacquot, il se doit selon la bienséance de lui dire un mot mais lequel, il réfléchit un instant puis se lance.

Jacquot ... toujours fidèle à ... toi-même ...

Soudain, il se rend compte que La Fripouille ne porte rien aux pieds et qu'il exhibe aux yeux de tous ses arpions sales, il détourne rapidement son regard qu'il reporte sur les convives de la soirée.

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville, tout comme Tornade, se retint de rire lorsque le visage de Benoît devint rouge de colère et que les traits se contractèrent. Il se retint de nouveau lorsque Jacquot la Fripouille tenta de faire oublier à son maître qu'il avait volé un uniforme d'officier. Puis il tapote l'épaule de l'écuyer.

- Mestre Jacquot ? Mes épousailles ont étés célébrées il y a bien longtemps et Dame Victoire n'était pas ma ... Euh ... Pouliche, c'est ça ? Lors de la cérémonie. Cette soirée est simplement l'occasion de festoyer avant de s'en aller guerroyer. Me comprenez-vous, Mestre ?

Puis un jeune homme aux habits simples arrive et le médecin-major abandonne Jacquot pour s'intéresser au nouvel arrivant. Il écoute attentivement et enfin le légionnaire vient le saluer. Auberville rend sa poignée de main chaleureuse et répond :

- Monsieur Iglesias, c'est un plaisir de vous rencontrer. J'ai très vaguement entendu parler de vous. Alors mieux que les flopées de mots entendues dans le voyage de Georges Town jusqu'à Angostura, cette soirée va être l'occasion que nous nous connaissions ou plutôt que nous apprenions à nous connaître. Quoi que j'ai cru voir votre tête il y a fort longtemps dans une rue de Saint-Denis ... Oh j'ai peut être confondu, je ne passais que rarement à Saint-Denis. Seulement pour diriger les cours de médecine légale à vrai dire. Mais je parle beaucoup trop !

Un rire contre lui-même puis un sourire à la plaisanterie d'Enriqué et ce dernier reprend. Auberville répond une nouvelle fois.

- Pour ma part je vous remercie d'être venu à ce dîner ... N'ayez crainte pour vous, si je vous trouvais sous mon scalpel, je ferai très attention. Je soigne le patient comme un roi, peu importe sa condition sociale et mes relations avec lui.

Et un nouveau sourire, tandis qu'Enriqué s'en va pour saluer l'écuyer.

( Posté par Victoire )

Citation :

Général il ne tient qu’à vous si vous nous autorisez de temps en temps à quitter nos brodequins et nos vareuses, nous nous en satisferions bien, n’est-ce pas Tornade?

Je regardais le capitaine et Tornade danser. Ils allaient bien ensemble. Un beau couple qui devrait s’épanouir et tenter de recréer une famille.
Jacquot et son arrivée tonitruante cassa la magie de l’instant. Il allait prendre surement une bonne rincée.

Capitaine, il a fait quelques efforts, voyez le. Il a même pris un bain!

J’en étais là de mes déductions quand Louis remettais les idées de Jacquot en place, et nous remettez le médecin et moi à la notre, c'est à dire
lui veuf et moi ...Célibataire ou vieille fille au choix.
A vingt ans ne pas être mariée ou ne pas être nanti d'un fiancé ou d'un amant tenait de la tâche.

Un jeune homme arrive. Il est beau comme savent l'être ces jeunes gens inconscients de la beauté du diable et de leur prestance
naturelle. Pour ceux là, il n'est pas besoin de s'habiller richement. Ils se suffisent à eux même. Malgré tout il s'avance faussement assuré.
Je lui souris et le salue d'une inclinaison de la tête.

Merci Monsieur Iglesias pour le compliment. L'honneur est pour moi. Mais appelez moi Victoire, le madame me fait l'effet d'être une vieille matrone.

Mais où s'était-il caché celui là. elle ne l'avait pas aperçue depuis qu'elle était en Guyane.

Dés lors que Jacquot s'essaie à la plaisanterie bavassant de tubercules, la blonde lève prunelles au ciel mais se garde néanmoins de soupirer pourtant, ce n'est l'envie qui lui manque. Le manant est rusé, pire qu'un renard, il trouve toujours parade à ses frasques là, il se met à flatter Benoit, s'il n'y avait point Victoire et Louis, Tornade lui aurait déjà flanqué un grand coup de bottine dans le séant. Elle se contente donc de sourire en coin et se voit bien vite confortée en ses intimes pensées, en effet, Benoit oblige cette Fripouille à entrer en profonde révérence devant la jolie brunette, la Commandante sourit. Sourire bien vite effacé quand elle apprend que Jacquot a manqué de mettre le feu en cuisines et qu'il menace de s'en prendre au Chef. Le voilà qui se tourne vers elle.

" Oh non, que va t-il encore faire ? A quoi vais-je avoir droit cette fois ? S'il ose porter ses mains sur moi, je le baffe, ça lui apprendra ! "

Le fourbe la complimente, la jeune femme ne peut s'empêcher de remettre à sa place le malotru.

Mes douces pelures comme tu dis Jacquot, m'appartiennent alors ne t'avises surtout point de pénétrer en ma cabine afin de les renifler ! Afin de lui ôter toute envie et tentation, Tornade se dit qu'un léger mensonge de complaisance ne fait point de mal en ce cas là.

D'ailleurs, pour ta gouverne, saches que je ne suis point seule en ma cabine, j'ai un excellent gardien et celui-ci a le nez fin ... Tu t'approches, il mord !!!

Point vraiment un boniment puisqu'elle a volontairement omit de donner précisions quant à son fameux gardien. Lorsque Jacquot évoque le mariage du Docteur et de Victoire, Tornade pouffe de rire puis se reprend immédiatement leur laissant le soin de répondre à l'idiot.

Jacquot, il suffit maintenant ! Je t'ai déjà dit que Messire Benoit et moi n'étions point ... Oh et puis zut !

La blonde ne fini point sa phrase et préfère se taire, laissant l'ignare en sa bêtise, sur ses entre-faits arrive le bel Enriqué, elle sourit inclinant légèrement la tête et laisse le jeune homme se présenter de lui-même et procéder aux salutations d'usages. Lorsque vient son tour, nouveau sourire.

Ravie de vous voir Enriqué.

Tandis que le jeune homme continue de s'adresser à Benoit puis à Louis, Tornade en profite pour murmurer tout bas à Victoire.

Je suis heureuse de ne point porter uniforme ce soir ... Cela sera beaucoup plus pratique pour valser car vous je ne sais point mais moi, ma vareuse m'empêche de me mouvoir à mon aise. Que de cavaliers pour nous en cette magnifique soirée ...

La blonde sourit à sa collègue.

( Posté par Victoire )

Citation :

Je souris à l'à-parte de Tornade. Pour valser il était sur que nos robes de mousseline étaient précieuses.

Pour moi elle tient chaud et me laisse également peu libre de mes mouvements. j'ai une sainte horreur de me sentir entravée par quoique
ce soit. Quant aux cavaliers, rant que Messire Jacquot n'en fait pas partie ce sera le paradis.

Je partis dans un rire, m'imaginant en train de danser avec le Jacquot en question.

Vous faisiez un bien joli couple avec le comte. J’espère avoir le plaisir de vous admirer danser tous les deux.

Je savais que j'étais lourde, très lourde, mais il me plaisait assez de faire avancer les choses ou tout au moins je pensais
qu'il y en avait...des choses.

( Posté par Benoit )

Citation :

Regarde le jacquot d'un air suspicieux.
"La cuisine dis-tu ? A part une legere fumée de paille et de cuir tané, je n'ai rien senti d'etrange, mais puisque tu t'es sentit l'ame d'un chef, soit : si un plat me semble douteux, TU le gouteras."

Et le voila qui part dans des élucubrations de mariages, de Victoire avec le docteur pour commencer, et même de lui avec Tornade, idée egalement reprise par Victoire
En réponse, Benoit sort élégament un monocle de sa poche et une fois placé, passe à la contre offensive  
"Et toi donc Jacquot, des épousailles en vues ?
Pour que tu en soit si pressé de voir Dame Victoire et le docteur unis, c'est bien cela , n'est il point ?

Content de vous voir Enriqué. Un porto pour vous, c'est cela ?

Victoire, justement, à nous deux : puisque vous semblez apprécier les danses, montrez moi donc les nouvelles modes en la matière que l'on pratique dans les milieux Parisiens.

C'est que j'en suis resté à ne pas inviter 3 fois de suite la même demoiselle sous peine de signaler une demande en mariage, moi : pour le reste je m'y connais autant en valse de salon qu'en poterie macramé.

Et j'apprécieriais ne pas écraser les charmants pieds de Tornade en cas de valse ainsi que les votres pour une autre valse ou menuet ou je ne sais pas trop quoi d'autre."

( Posté par Louis )

Citation :

Louis-Alexandre d'Auberville regardait chacun discuter. Au fond le médecin-major avait eu raison d'organiser cette soirée. Le pauvre Jacquot attaqué de toute part ne disait plus un mot, tandis que Victoire et Benoît s'apprêtaient à danser et que les autres regardaient la scène avec le sourire. Alors Auberville s'approcha d'une table dressée sur le pont en souriant.

- Laissez Monsieur le Comte ... Je vais servir ce pendant que vous dansez ...

Le vieil homme versait du porto dans plusieurs verres. Il parlait à ceux qui ne dansaient pas cette fois-ci.

- Commandante Tornade vous comprendrez que je ne vous fasse pas danser ... Je sais très bien danser, mais il sera toujours mieux pour vous de papillonner dans les bras de ce beau brun qu'est Monsieur Iglesias.

Auberville apporte les verres à chacun et en garde un pour lui.

- A ce propos, puis-je vous appeler Enriqué ?... En tout les cas ...

Il lève son verre en souriant aimablement à chacun puis en jetant un regard narquois à Victoire.

- ... Aux pieds de Victoire bientôt écrasés par ceux du Comte !

( Posté par Victoire )

Citation :

Je buvais du petit lait en écoutant le comte vilipender Jacquot. Encore des bêtises… Il finirai par
Mettre le feu au steamer si cela continuait.
Mais mon sourire disparut rapidement. Le comte s’adressait à moi. J’aurais mieux fait de me taire.

Eh bien en fait, je ne sortais pas beaucoup savez-vous? Il a bien sur la valse et aussi le quadrille.
Mais pour celui-ci il faut être quatre couples de cavaliers.

Le menuet? Mais on n’était plus sous Louis XV! Le comte retardait un peu pour ne pas dire beaucoup. Mais je ne pouvais pas le lui dire en ces termes.

Le menuet… Il n’est plus trop en vogue à Paris et je ne sais pas le danser, pardonnez moi.

Je pris pour moi l’historie de la demande en mariage. Il est vrai que je n’avais pas été discrète.
Il faudrait que je fasse vraiment des efforts et que je tienne ma langue.

Je pense comte que nous apprécierons toutes les deux que vous ne nous marchiez pas sur les pieds.
Nous les avons sensibles. Mais à ce que j’ai pu voir, vus semble pourtant bien valser.

( Posté par Benoit )

Citation :

Se retiens de rigoler lorsque Victoire lui signale que le menuet n'est pas franchement à la mode
"Vraiment ? Le frère du roi et ses accolytes ont donc encore bien du travail alors, c'est rassurant.

Sur ces bonnes paroles, passons aux choses plaisantes."

Rejoint le docteur qui fait le service, remet un verre de porto à ses dames et apres l'avoir gouté, le redepose.

Fait signe aux 4 musiciens placés dans un coin de la salle d'entamer un morceaux et dés les premiere mesures, s'avance vers Tornade et s'incline protocolairement devant la jeune femme et lui présente sa main.
"Me ferriez vous l'honneur d'ouvrir cette soirée en ma compagnie?"

( Posté par Enriqué )

Citation :

Enriqué sourit au Docteur puis le remercie.

Je vous remercies Docteur et oui, appelez-moi Enriqué d'ailleurs, tout le monde me nomme ainsi et ça me conviens parfaitement.

Le jeune homme lève son verre puis boit une gorgée et voyant le Commandant inviter la belle Victoire, il hésite quelques instants pour inviter la Commandante puisque le Médecin-Major l'y incite cédant sa place. N'étant pas des plus doué pour cette pratique mondaine puisque préférant les danses de tavernes, il regarde Benoit et sa cavalière officier avant de se lancer avec la blonde.

Il pose alors son verre puis s'avance mais bifurque lorsque le Commandant s'approche de Tornade, il passe donc une main dans ses cheveux pour se donner de la contenance et se dit qu'il a raté l'occasion puis, il regarde la jolie brunette discrètement.